Notre camarade Bastien a encore été interdit de manifester. Pour lui, comme pour d’autres, c’est la deuxième fois en dix jours !
Il lui est à nouveau interdit d’aller dans les arrondissements où a lieu la manifestation et de s’approcher de la place de la République. L’accès aux gares lui est également défendu. Travailleur social en formation habitant en banlieue, cette interdiction signifie qu’il lui sera à partir de demain impossible de se rendre sur son lieu d’étude durant un jour d’examens.
C’est là un exemple supplémentaire des abus de pouvoir que l’état d’urgence confère à la police. Et cela constitue une violation de la liberté de s’exprimer et de manifester.
Selon la préfecture, demain, une centaine de personnes seront concernées par ces interdictions qui, de manifestation en manifestation, deviennent de plus en plus systématiques.
Ces interdictions sont déposées de manière scandaleuse et humiliante. La police a en effet remis l’arrêté au domicile de sa famille, tard dans la nuit, une pratique visant à intimider la population. Dans le cas de Bastien, il manquait par ailleurs la page l’informant de la possibilité de contester le-dit arrêté. Ce qui relève ouvertement d’une logique d’acharnement et de punition extra-judiciaire.
Autre scandale !
Après une semaine de menaces et de tergiversations, la préfecture a fini par autoriser le mouvement social à manifester de Bastille à… Bastille.
Ce parcours ridiculement court a pour but de permettre à la police de nasser, gazer, matraquer et arrêter les manifestant-e-s à son aise. C’est une façon masquée d’interdire une manifestation légitime et populaire.
Stop à la répression !
Stop au harcèlement policier !
Toutes et tous dans la rue demain et après, jusqu’au retrait !
Communiqué en PDF :
Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes / Porte-parolat : 06.86.80.24.45 / contact@solidaires-etudiant-e-s.org