Le 25, 26 et 27 mars en Espagne plusieurs milliers d’étudiant-e-s ont manifesté contre la précarité, les augmentations des frais d’inscription -doublés dans certains cas- et pour la récupération des bourses pour celles et ceux qui en sont aujourd’hui privé-e-s.
Cette mobilisation s’inscrit dans le cadre d’une solidarité avec le mouvement pour l’éducation publique contre la LOMCE, loi qui introduit dans l’enseignement primaire et secondaire les exigences de cohérence avec les marchés, visant à produire des personnes bien adaptées au marché du travail dès leur 15 ans. Les filières jugées « non-rentables » économiquement (histoire, lettres…) en sont fortement pénalisées.
En outre, cette loi s’inscrit plus largement dans le climat réactionnaire qui règne en Espagne actuellement -comme on a pu le voir avec les reculs sur le droit à l’avortement: significativement, la religion catholique est réintroduite en tant que matière obligatoire et notée pour tout-e-s les élèves! La langue castillane est instituée première langue obligatoire, signe d’une volonté centralisatrice post-franquiste de la part de l’Etat, tendant à effacer la réalité pluriculturelle propre au pays.
A Madrid, la police est entrée dans les facs pour empêcher les étudiant-e-s de construire des barricades; les CRS ont chargé à plusieurs reprises et ont arrêté plus d’une cinquantaine d’entre elles/eux. Et tout cela est passé sous silence, aucun média n’en parle, nous nous opposons également à une telle invisibilisation des mouvements sociaux.
Solidaires étudiant-e-s, syndicat de luttes, condamne la répression et soutient les étudiant-e-s espagnol-e-s dans leur lutte pour une université publique, gratuite et ouverte à tou-te-s, lutte qui est aussi la nôtre !
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