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Contre la criminalisation et la répression du mouvement social : solidarité avec les inculpé-e-s de Notre-Dame des Landes

Contre la criminalisation et la répression du mouvement social : solidarité avec les inculpé-e-s de Notre-Dame des Landes

 


Suite à la manifestation du 22 février contre le projet d’aéroport de NDDL, le pouvoir profite du battage médiatique sur les soit disant « casseurs » pour annoncer une croisade sans précédent contre ces dernier-e-s, pleurnichant pour des vitrines brisées
alors même que le nombre de manifestant-es blessé-es par la police se comptait déjà par dizaines – deux personnes au moins ont perdu un œil par un tir de flashball.

Pour cela, rien de moins qu’un appel à la délation relayé par la presse locale, l’analyse des centaines d’images des renseignements généraux, de citoyens-collabos, de journalistes et de la TAN* et une cellule spéciale de 30 policiers payés à temps plein uniquement sur ce sujet… La police affirme avoir l’identité de 300 personnes qui auraient participé aux affrontements de manière « organisée et ultra-violente ». Et un mois plus tard, quel résultat ? 9 interpellations et perquisitions, basées sur quelques faits risibles et des éléments ridicules en guise de preuves. Deux seront relâchés sans suite « en l’absence de charges suffisantes ». L’un des condamnés est un syndicaliste et militant pour le droit au logement reconnu pour son investissement ; un autre militant, nantais est, lui aussi, victime de l’acharnement de la police et ce depuis plusieurs mois déjà ; les autres sont des mineurs, des précaires, pas nécessairement militants… Où est la cohérence de la police ? Où sont les soit disant « professionnels de la guérilla » ?

Le procès fait la preuve que, du début à la fin, c’est une véritable mascarade politique. Il dévoilera, par la bouche même du procureur, que les chiffres des dégâts annoncés par la TAN sont exagérés. Qu’il n’y a ni victime, ni même cible, de ces « violences » (aucune plainte n’a été déposée, aucun fait recensé…).

Et pourtant, les peines sont très lourdes, allant jusqu’à un an ferme – une peine deux fois supérieure à ce qu’avait requis la procureure ! – pour l’un des inculpés. Derrière l’apparente indignation pour des « dégradations », il y a bien une volonté de faire taire le mouvement social en réprimant sévèrement pour « l’exemple ». Un jet de projectile au sol devient « violence », un simple fumigène devient un « engin incendiaire » et le tout caractérise un « port d’arme» : des faits bien minimes que le vocabulaire judiciaire transforme en termes guerriers. La justice aux ordres veut nous faire peur, tout comme ces casseurs en uniforme, casqués et armés qui ont indistinctement gazés et tirés au flashball sur la foule le 22 février.

Nous ne céderons pas à ce chantage. Le 22 février, nous étions des milliers à tenir tête à la police. Et nous le referons dès que cela sera nécessaire. Nous n’abandonnerons pas la lutte contre ce système répressif qui précarise, enferme et veut nous imposer leur projet anachronique d’aéroport. Nous n’abandonnerons pas la lutte pour la justice sociale. Nous ne trahirons ni nos convictions, ni les prisonnier-e-s.

Solidaires étudiant-es, syndicats de luttes, condamne la criminalisation et la répression du mouvement social et affirme son soutien inconditionnel aux inculpé-e-s.

Nous manifestons notre solidarité avec tous les manifestants, pacifistes ou non, et toutes les victimes de la police et de la justice.

A Notre-Dame des Landes comme ailleurs, nous ne lâcherons rien !

Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes

Porte-parolat : 06.86.80.24.45

http://solidaires-etudiant-e-s.org/site/

contact@solidaires-etudiant-e-s.org

Contacts locaux : sudetudiant.nantes@gmail.com

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