L’Université est censée être ouverte à toutes et à tous, sans distinction d’origine ou de statut.
Pourtant, les différences de traitement sont nombreuses et flagrantes entre étudiant.es de la « Communauté Européenne » et les autres. Nous revendiquons l’égalité de traitement pour tou.tes les étudiant.es français.es ou étranger.ères, avec ou sans papiers :
- une carte étudiante doit permettre d’obtenir automatiquement un titre de séjour
- les bourses et logements CROUS doivent être ouverts à tou.tes les étudiant.es sans discrimination
- les frais d’inscription différenciés entre étudiant.es communautaires et étranger.ères doivent être abolis
- les procédures Campus France doivent être rendues gratuites
- la restriction du nombre d’heures de travail pour les personnes détentrices d’un visa étudiant doit être aboli
Par ailleurs l’enseignement supérieur dans son ensemble doit prendre en compte la situation particulière des étudiant.es exilé.es, forcé.es d’arrêter des études dans leur pays d’origine et souhaitant en reprendre en France.
Pour permettre une reprise d’études adaptée, les universités doivent mettre en place une Demande d’Admission Adaptée (DAA), prenant en compte les situation particulières des étudiant.es exilé.es.
Cette DAA doit également s’accompagner de l’ouverture et du renforcement des Diplômes Universitaires Passerelles. Ces formations doivent permettre l’intégration des formations classiques de l’Université à travers des enseignements en français langue étrangère (FLE) et/ou de remise à niveau dans les matières choisies.
Pour assurer un fonctionnement pérenne sur l’ensemble des universités, ces formations doivent faire l’objet de financements spécifiques du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et inclure des embauches dédiés à leur fonctionnement et à l’accompagnement social et académique de ces publics.
Pour défendre un enseignement supérieur ouvert à toutes et tous, nous marcherons le 18 décembre à l’occasion de la journée internationale des migrant.es
Signataires : SNTRS-CGT, SNESUP-FSU, SUD Éducation, l’Alternative, Solidaires Étudiant-e-s, Fédération Syndicale Étudiante, l’Alternative, inFLEchir, RUSF UPcité, Coordination Antifasciste Inter Universitaire.