La situation sanitaire est une nouvelle fois critique.
Le taux d’incidence et le nombre de contaminations au Covid-19 explosent à des niveaux sans précédent, notamment chez les 20-30 ans.
Dans toutes les universités, la question des examens est source d’inquiétudes et de tensions pour les étudiant·e·s. Le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche refuse d’offrir un cadrage national décent et une politique sanitaire à la hauteur des enjeux.
Frédérique Vidal affirme que les étudiant·e·s seraient en demande d’examen en présentiel, et cela sans consulter aucun syndicat étudiant.
Face à une pandémie incontrôlable, réunir des centaines d’étudiant·e·s dans des amphis mal ventilés, sans détecteur de CO2, revient à mettre en danger étudiant·e·s et personnels.
Le ministère a demandé l’organisation d’examens de substitution pour les étudiant·e·s positif·ve·s ou cas contact, mais les modalités envisagées (session de rattrapage dans plusieurs mois, voire en fin de semestre) peuvent conduire des étudiant-e-s à prendre des risques considérables.
En effet, la sélection, notamment en master, met une pression importante sur les épaules des étudiant·e·s à l’isolement qui pourraient préférer se rendre dans les premières sessions d’examens par peur de mettre en danger leur orientation.
Pourtant, il est possible d’organiser les examens à distance, avec des modalités d’examens adaptées. Cela aurait du être prévu depuis la rentrée 2021, mais il n’est pas trop tard pour prendre des mesures fortes.
Nous revendiquons pour cette rentrée de semestre :
- Le décalage de la rentrée du 3 janvier à minima au 10 janvier, afin de préparer l’accueil des étudiant·e·s et de limiter les contaminations au retour des fêtes de fin d’année.
- L’organisation des partiels à partir du 17 janvier pour limiter les contaminations après les fêtes et respecter le délai de prévenance.
- Le dédoublement des épreuves pour limiter les contaminations.
- L’organisation de partiels à distance pour les personnes à risques, cas contact ou positives au COVID asymptomatiques.
- Rendre obligatoire une session de substitution 2 semaines après la première session pour les étudiant·e·s malades du COVID ou en isolement lors de cette dernière.
Pour ce faire, des moyens sont nécessaires :
- L’embauche d’enseignant·e·s, de personnels administratifs en nombre suffisant pour assurer ces modalités d’examens.
- La distribution gratuite de masques FFP2 pour tou·te·s ;
- L’équipement de détecteur de CO2 dans chaque salle et amphithéâtre ;
- La mise en place de stands de tests et de vaccination sur tous les campus ;
- L’organisation de travaux de rénovation du système d’aération des bâtiments durant l’été et y allouer les moyens adéquats.
- L’embauche et la titularisation de personnels de santé universitaire
Il est affligeant de constater que le ministère, après 2 ans de pandémie, soit toujours incapable de proposer des solutions permettant de préserver la santé des étudiant-e-s et des personnels de l’université.
Contre l’épidémie, débloquons les moyens pour nous protéger collectivement !