Ce samedi 1er mai, les travailleur-euse-s se sont retrouvé-es dans la rue pour continuer les luttes en cours mais aussi pour témoigner un attachement à cette journée ouvrière internationale historique. Alors que les réformes néo-libérales du gouvernement Macron ne cessent de tomber depuis le début du quinquennat (Loi Travail, Réforme des retraites, loi Sécurité Globale, loi séparatismes…), la crise sanitaire n’a fait que mettre en évidence une précarisation accrue de la classe laborieuse, celle qui vends sa force de travail au patronat, pendant que écarts entre les plus riches et les plus pauvres se creusent. Les politiques d’austérités menées par les gouvernements protégeant la classe bourgeoise sont responsables de cette situation.
Le constat est clair, les faits sont là : La journée du 4 février dernier a été une grande mobilisation interprofessionnelle pour l’emploi et les services publics. Les travailleur-euse-s de ces derniers ont d’ailleurs déposé un préavis de grève pour tout le mois de mai, revendiquant notamment l’abrogation de la loi de transformation de la fonction publique. Les intermittent-e-s du spectacle sont mobilisé-es depuis plusieurs semaines dans les théâtres occupés, exigeant l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage.
Les faits sont là, mais la liste reste encore longue. Nous pourrions citer les marches contre le racisme systémique et les violences policières, ou celles pour une vraie loi climat.
En ce qui concerne les étudiant-e-s, cela fait plus d’un an que nous sommes entré-e-s en lutte contre la précarité, et face à notre situation, le ministère n’a su répondre que par des petites mesures, visant à étouffer le mouvement social pour l’amélioration de nos conditions matérielles d’études. Mais nous ne sommes pas dupes : les Restaurants Universitaires à un euro, c’est bien, mais cela ne peut suffire.
C’est pourquoi nous appelions les étudiant-e-s à se mobiliser ce 1er mai (vous trouverez sur ce lien notre communiqué et sur celui-ci notre vidéo d’appel) pour la reconnaissance d’un vrai statut de travailleur-euse-s en période de formation et donc pour l’acquisition d’un salaire étudiant, nous permettant à tou-te-s de vivre et d’étudier dignement.
Travailleur-euse-s et étudiant-e-s se sont donc retrouvé-e-s dans la rue ce samedi : nous étions 25 000 manifestant-e-s à Paris, 5000 à Nantes, 4000 à Marseille, 3000 à Lyon, Strasbourg et Rennes, 2000 à Montpellier et Tours.
Ces manifestations sont une réussite, même dans les villes où une pluie battante était au rendez-vous. La plupart sont passées par des lieux clés de pouvoir ou de lutte : Montpellier démarrait devant le Théâtre occupé tandis qu’à Nantes les manifestant-e-s y finissaient. A Rennes, le trajet avait pour but de visibiliser les différentes luttes du moment : hôpital, étudiant-e-s, monde de la culture, poste…
A Nantes et à Paris, les forces de l’ordre n’ont pas hésité à charger et gazer les manifestant-e-s, la police étant le bras armé de l’État toujours prêt à réprimer toute forme de contestation sociale.
Par ailleurs, nous exprimons notre solidarité et notre soutien envers nos camarades de la CGT, syndicat ouvrier historique, attaqué-e-s et agressé-e-s lors des manifestations de Paris et Lyon ce samedi. Aucune attaque envers des militant-e-s syndicalistes n’est supportable. Les tentatives de division des travailleur-euse-s jouent le rôle du patronat et du gouvernement néo-libéral, face à celles-ci : restons uni-e-s !
Les étudiant-e-s étaient rassemblé-e-s autour de cortèges revendiquant, comme le montrent certaines banderoles, la reconnaissance d’un vrai statut de travailleur-euse-s en période de formation, et l’acquisition d’un salaire étudiant.
Vive l’organisation, vive la solidarité de classe, vive la lutte !
Vous pouvez suivre ce lien pour trouver les syndicats les plus proches de chez vous si vous souhaitez vous syndiquer.
Vous retrouverez ci-dessous des photos des manifestations de samedi dernier.
Le cortège de Marseille
Le cortège de Besançon
La manifestation à Caen
Le cortège de Grenoble
Le cortège de Montpellier
Le cortège de Paris
Le cortège de Nantes
Le cortège de Pau
La manifestation à Tours
Petit bonus : la manifestation à Villefranche-sur-Saône !