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PPP de Paris 7 : l'université et Vinci doivent prendre leurs responsabilités

PPP de Paris 7 : l'université et Vinci doivent  prendre leurs responsabilités

Solidaires étudiant-e-s,

Paris 7

Communiqué de presse

Le 23 Février 2015


PPP de Paris 7 : l’université et Vinci doivent

prendre leurs responsabilités

Le 16 février 2015, la Cour administrative d’appel de Paris a confirmé les jugements du Tribunal Administratif qui avaient annulé les permis de construire (le 2 juillet 2013) et les autorisations d’ouverture (le 28 février 2014) des bâtiments Sophie Germain et Olympe de Gouges de l’université Paris 7. Ces annulations avaient été requises par différentes associations et individue-s membres de la communauté universitaire, dont Solidaires Etudiant-e-s : nous nous inquiétions du non-respect manifeste de certaines normes de sécurité.

Pour revenir sur les faits, ces bâtiments ont été construits par Udicité, filiale du groupe Vinci, dans le cadre d’un Partenariat Public-Privé (PPP) lancé en 2009 par l’État, l’université Paris 7, et Vinci. Dès la signature du contrat, de nombreuses voix se sont élevées dans la communauté universitaire de Paris 7, pour remettre en cause cette décision : les bâtiments ne répondaient pas à de nombreuses normes de sécurité, en matière de sécurité incendie notamment. Nous dénoncions également le montage juridique du PPP, dont le seul intérêt était de masquer la dépense et la dette provoquée en l’étalant sur 30 ans et de remplir encore un peu plus les poches de Vinci avec de l’argent public. Enfin, nous avions questionné le caractère anti-démocratique de la décision, votée par le conseil d’administration sans que celui-ci ait pu avoir accès à l’intégralité du contrat, pour cause de « secret industriel ».

Les conséquences de cette décision absurde se sont fait sentir dés l’ouverture des bâtiments, l’accès aux étages supérieurs étant limité au personnel et aux étudiant-e-s en possession de badges, qu’il faut se procurer à l’accueil des bâtiments. Ces étages ayant été construits sans respecter les normes de construction des bâtiments destinés à accueillir du public, les défenseur-e-s du PPP utilisent depuis le départ l’argument fallacieux selon lequel ces étages auraient été conçus uniquement pour recevoir le personnel enseignant et non enseignant de l’université, alors même qu’ils abritent des secrétariats pédagogiques et des bibliothèques. Qu’on accède aux étages avec ou sans badge (car il est remarquablement aisé de contourner la règle), on se met aujourd’hui en danger lorsqu’on veut faire un usage normal de ces bâtiments universitaires.

Depuis le début de l’affaire, l’université et le ministère soutiennent Vinci en dépit du bon sens, la présidence de Paris 7 (alors incarnée par Vincent Berger) allant jusqu’à signer un avenant au contrat de PPP qui stipulait que tout surcoût supérieur à 500 000 € (par bâtiment) entraîné par la construction serait assuré par l’université. Les trois compères voient aujourd’hui leurs requêtes en appel rejetées et nos revendications validées : il est grand temps que la présidence de Paris 7 décide de réclamer la mise aux normes des bâtiments aux frais de Vinci, premier responsable de ce désastre.

Solidaires étudiant-e-s, Paris 7

http://www.solidaires-etudiant.org /solidairesp7@gmail.com.

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