COMMUNIQUES

A madame la présidente de l’université Paris 8 – Au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche – A la communauté universitaire

A madame la présidente de l’université Paris 8 – Au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche – A la communauté universitaire

Solidaires étudiant-e-s Saint-Denis
Bureau C012
sudparis8@gmail.com

Le 8 Janvier 2015

Le syndicat Solidaires étudiant-e-s de Saint-Denis condamne l’attentat qui a coûté la vie de 12 personnes dans les locaux du journal Charlie Hebdo. Il n’est pas d’opinion politique qui puisse justifier une telle horreur, un tel déchaînement contre un organe de presse.
L’attentat et la recherche des coupables ont engendré un état de siège de la ville de Paris, et des banlieues proches. Des dizaines de policiers lourdement armés ont déferlé à Saint-Denis, aux abords des établissements scolaires notamment.
Avec l’élévation du niveau d’alerte du plan vigipirate, des contrôles de carte étudiante ont eu lieu toute la journée à l’entrée de l’université Paris 8 (et dans les autres universités franciliennes), ce jeudi 8 janvier. Plusieurs personnes ni étudiantes ni personnels venant à l’université pour des raisons diverses et variées se sont vus refuser l’entrée.
Vers 13h30, la tension s’est élevée d’un cran et un étudiant à qui on avait refusé l’accès à l’université car il n’avait pas sa carte étudiante, a été violemment molestée à l’entrée de l’établissement par les forces de l’ordre et arrêté, avec le concours du personnel de sécurité de Paris 8, pour des motifs pour l’instant très flous.
L’instauration de ce contrôle de carte systématique n’est pas sans rappeler la mise à jour du règlement intérieur de Paris 8 faite en fin d’année 2013, instaurant de nombreux outils de coercition, et contre lequel Solidaires étudiant-e-s s’était mobilisé.
Le syndicat Solidaires étudiant-e-s Paris 8 dénonce l’utilisation de ce type de dispositif par la direction de l’université et plus généralement le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. La présence massive de vigiles, le contrôle des cartes étudiantes, et la fouille systématique ne font qu’ajouter au climat de peur et de suspicion généralisée.
L’université est un lieu public et doit rester ouverte à toutes et à tous, et ne pas se transformer en forteresse, quelles que soient les circonstances.
Notre syndicat demande la levée immédiate des contrôles de carte étudiante et la fin de l’état de siège du pays.

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