Le 8 mars dernier, le Front National a annoncé en grande pompe la naissance d’un collectif étudiant baptisé « collectif Marianne », censé permettre au parti d’extrême-droite de s’implanter dans l’Enseignement Supérieur.
Si nous restons plus que jamais vigilants face à toutes les tentatives d’incursion de l’extrême droite en milieu universitaire, nous ne nous laisserons pas duper par cet effet d’annonce. Du « Collectif Racine » en milieu enseignant au « Cercle national de défense des travailleurs/euses syndiqué-e-s » (CNDTS), les différentes structures lancées ces derniers temps par le FN sont autant de coquilles vides destinées à faire croire à son implantation dans des milieux qui lui sont ne réalité farouchement hostile. Le FN n’a pas d’avenir en milieu étudiant, pas plus qu’il n’en a chez les enseignant-es ou chez les travailleuses et travailleurs syndiqué-e-s.
Sur le fond, le Collectif Marianne entend fermer les portes de l’Enseignement Supérieur au plus grand nombre dont la « massification » serait productrice de « dépréciation de la valeur des diplômes ». La célébration d’une « méritocratie » fantasmée va de paire avec la promotion d’une sélection qui ne dit pas son nom. Le Collectif Marianne affiche enfin sa franche hostilité envers les étudiant-e-s étranger-e-s et le syndicalisme étudiant.
Ce projet est dans la droite ligne des idées réactionnaires et élitistes portées par la droite dure et l’extrême droite depuis des années. Il s’oppose frontalement avec l’Université gratuite, populaire, critique et émancipatrice que nous prônons. Notons aussi que le projet du Collectif Marianne s’avère très proche de celui de l’UNI-Met, preuve s’il en est besoin que derrière son discours « anti-système » le FN se place en réalité du côté de ceux qui servent la classe dominante.
Quelque soit la forme que prendra l’extrême droite pour tenter l’investir les universités, elle nous trouvera sur son chemin. L’extrême droite et ses idées n’ont pas leur place sur les campus, pas plus qu’elles ne l’ont dans le reste de la société.