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A Paris VII, l’État légalise les fraudes de Vinci !

A Paris VII, l’État légalise les fraudes de Vinci !

 Communiqué de Solidaires étudiant­e­s Paris VII

 

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En juillet 2013, suite à un recours déposé par Diderot Transparence, Solidaires étudiant-e-s et d’autres associations concernées, le Tribunal Administratif a annulé les permis de construire de deux des nouveaux bâtiments de l’Université Paris VII (Olympe de Gouges et Sophie Germain) pour non-respect des normes de sécurité incendie. Construits en toute opacité par l’entreprise Vinci au cours d’un Partenariat-Public-Privé sulfureux et qui a déjà beaucoup fait parler de lui, ces bâtiments sont maintenant occupés depuis un an et demi et fonctionnent tant bien que mal dans des conditions dégradées.

Fin décembre, alors qu’aucune mesure n’avait été prise pour la remise aux normes, la préfecture a validé les nouveaux permis de construire déposés par Vinci et l’Université. Toutes les irrégularités dénoncées par le premier recours ont été transformées en « dérogations » : le non-respect des normes a été légalisé par l’État ! Le 24 janvier dernier, le rapporteur public du Tribunal administratif s’est prononcé pour l’annulation des arrêtés d’ouverture au public des bâtiments concernés (jugement qui a été confirmé vendredi 28 février par le tribunal). Mais, entre le moment où la décision du rapporteur a été mise en ligne et la date de l’audience (soit moins de deux jours), le préfet avait déposé un nouvel arrêté d’ouverture au public. En d’autres termes, il s’est assis sur le jugement du Tribunal en reprenant exactement la même décision que par le passé sans tenir compte de son verdict ! Il faut désormais engager de nouveaux recours contre les mêmes permis de construite et les mêmes arrêtés d’ouverture : Vinci et l’Université ont encore gagné du temps.

Solidaires étudiant-e-s Paris VII dénonce ces décisions scandaleuses et parfaitement anti-démocratiques. L’État, en agissant au mépris de la loi et de la justice, a une fois de plus montré de quel côté il se situait dans cette affaire. Contre cet abus de pouvoir, nous revendiquons :

  • La mise aux normes des bâtiments Olympe de Gouges et Sophie Germain aux frais de Vinci, de manière à ce qu’ils puissent accueillir sans danger du public à tous les étages.
  • La suppression des badges et libre circulation, pour tous, dans les bâtiments de l’université.
  • La publication complète, sans « clause de confidentialité », du contrat PPP passé entre l’entreprise Vinci (sous le nom d’Udicité), l’Université Paris VII et l’État français.

 

Solidaires étudiant­e­s Paris VII,

paris7@solidaires­etudiant­e­s.org, facebook Solidaires étudiant­e­s Paris 7,

http://www.solidaires­etudiant.org/

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