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Le pouvoir censure à l'université : des conférences annulées en île-de-France

Le pouvoir censure à l'université : des conférences annulées en île-de-France

Le climat islamophobe et sécuritaire qui s’est installé en France n’épargne pas nos universités, pourtant censées défendre l’esprit critique. En l’espace d’une semaine c’est pas moins de 2 conférences-débat qui ont été interdites en région parisienne par les universités.

La première, qui devait se tenir à l’université d’Evry lundi 17 octobre, portait sur la police et son rôle dans la société. Intitulée « Mais que fait la police ? » son contenu visiblement trop subversif a déplu à la présidence de la fac, qui décide d’invoquer des troubles à l’ordre public pour interdire d’accès à la fac les organisateurs et organisatrices du débat (le comité de mobilisation de la fac, menaçant au passage ses membres de sanctions judiciaires et administratives).

La seconde devait avoir lieu à l’université Panthéon-Sorbonne, il s’agissait d’un débat organisé par l’association politistes Sorbonne avec Marwan Muhammad (du CCIF (1)). Mais près les gesticulations d’organisations d’extrème-droite comme l’UNI ou la Cocarde étudiante, taxant l’intervenant d’islamiste radical et faisant des injonctions hors-de-propos à la laïcité. Mercredi soir, l’université Paris 1 semble avoir cédé à la pression de ces groupuscules (qui n’ont pas le moindre soutien parmi les étudiant-e-s) en forçant l’association à annuler son évènement, invoquant le fait de ne pas être en mesure d’en assurer la sécurité.

Face à ces actes de censure, et face à la surenchère réactionnaire de ces derniers mois, nous réaffirmons que les universités doivent être des lieux pour la pensée critique, et que la société dans laquelle nous vivons en a plus que jamais besoin. Les récentes bravades des forces de l’ordre réclamant toujours plus d’impunité, montrent bien qu’il y a urgence à critiquer leurs pratiques, il en va de même pour les gesticulations islamophobes et xénophobes, qui se traduisent en acte par des agressions et la répression des migrant-e-s.

Si l’extrême-droite et l’État font pression sur les présidences de nos université, nous feront de même, par la lutte et le rapport de force. Combattre le fascisme est une nécessité et notre volonté collective, et c’est tous et toutes ensemble que nous le ferons reculer.

(1) le Collectif Contre l’Islamophobie en France – CCIF – est une organisation qui combat, recense et analyse les attaques et le climat islamophobes, plus d’info sur http://www.islamophobie.net/ « 

 

Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes

Porte-parolat : 06.86.80.24.45

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