La transphobie est aujourd’hui encore très présente dans notre société. Que ce soit à l’école, au travail, dans les services publics ou dans les médias, les personnes trans sont régulièrement discriminées voire humiliées. Les personnes trans sont aussi davantage précarisées et isolées de leur milieu familial et amical, en raison du harcèlement et des violences qu’elles subissent et les mènent à l’exclusion.
L’enseignement supérieur n’échappe pas à la règle. Une étude américaine révélait ainsi récemment que 4 étudiant-e-s trans sur 5 sont victimes de harcèlement et qu’un-e sur 3 est victime de violences physiques. Rappelons également que les personnes trans ne peuvent s’inscrire à l’université avec leur prénom d’usage, ce qui renforce les risques harcèlement et de violences et constitue une négation de leur identité. Résultat : aux États-Unis, plus d’un-e étudiant-e trans sur 6 arrête ses études en raison de la transphobie de l’administration universitaire et/ou de ses enseignant-e-s et/ou de ses « camarades » de classe.
Ce que demandent les personnes trans, c’est un possible changement d’état civil libre et gratuit, sans opérations médicales ou stérilisation imposées et sans arbitraire judiciaire. Si la loi actuellement en débat à l’Assemblée pourrait aboutir à la fin de la médicalisation et de la stérilisation imposées, le parcours restera long et soumis à l’arbitraire judiciaire.
Dans l’enseignement supérieur, nous exigeons l’inscription et la délivrance de documents officiels faisant mention du prénom d’usage ainsi que la mise en place de cellules de veille réellement indépendantes contre les violences sexistes et LGBTIphobes.
Alors, pour faire avancer les droits des personnes trans, Solidaires Étudiant-e-s se joindra, ce 15 octobre, à la 20e édition de l’ExisTrans, marche des personnes trans et intersexes et de celles et ceux qui les soutiennent.