Participation nationale:
La participation baisse de 0,5 point et s’élève à 8,5 %. Le participation est variable selon les régions et est très généralement en baisse par rapport à 2012 notamment dans les grandes acadé- mies. Notons enfin qu’il y a extrêmement peu de listes non affiliées à la FAGE, à PDE, à l’UNEF, à l’UNI ou à Solidaires (une petite dizaine si l’on inclut l’outre-mer).
La bipolarisation UNEF/FAGE continue:
Dans le paysage organisationnel étudiant, l’UNEF stagne (perte de 2 sièges à 77 sièges). La FAGE progresse très fortement en gagnant 13 sièges à 70 sièges. Mais ce chiffre est en-deçà de son nombre réel d’élu-e-s : sur les 30 élu-e-s « divers », 19 sont élu-e-s sur des listes cor- poratives. L’UNI perd un siège (14). PDE s’effondre avec seulement 5 élu-e-s sur des listes auto- nomes. La bipolarisation UNEF/FAGE se renforce donc aux dépens de PDE essentiellement. Au CNOUS, PDE devrait perdre sa représentativité, l’UNEF et la FAGE se partageant les 8 sièges à parts égales.
Les élections CROUS ne sont en rien décisives pour une réelle prise en charge sociale. Nous appelons à se mobiliser pour défendre un CROUS de qualité 100% public!
pour rappel, voici notre communiqué d’appel à vote avec nos revendications:
Entre le 17 et le 28 novembre prochain, nous serons invité-e-s à élire les représentant-es étudiant-es au Conseil d’Administration des CROUS pour les 2 années à venir. Les CROUS gèrent l’essentiel de la politique publique concernant les aides sociales étudiantes, le logement, la culture ou encore la restauration étudiante.
La précarité étudiante est une réalité. Le salariat contraint, les difficultés à se loger, l’insuffisance du système de bourse… sont autant d’éléments faisant partie de notre quotidien. Les gouvernements successifs n’ont eu comme réponses que des « politiques d’austérité », de désengagement financier et de privatisation rampante des CROUS, accompagnées de quelques mesures bien insuffisantes (10ème mois de bourse, financement des boursier-e-s échelon 0, création d’un échelon 7…). A l’inverse, Solidaires Étudiant-e-s promeut une politique toute autre, permettant l’accès à un logement, à une restauration de qualité, à des aides sociales suffisantes pour toutes et tous les étudiant-es.
Certaines listes promettent des changements radicaux si elles sont élues. Pourtant ces même listes siègent dans les CROUS et au niveau national, au CNOUS, depuis des années, sans effet. Dans les Conseil d’Administration du CROUS et au CNOUS, même si tou-te-s les représentant-e-s des personnels et des étudiant-e-s se mettent d’accord ils sont quand même minoritaires face à l’administration qui vote en bloc avec le recteur qui lui-même applique les directives du gouvernement.
Si nous ne pensons pas obtenir des avancées majeures par le biais des institutions, nous pensons toutefois que siéger nous permet de défendre certains droits étudiants et surtout d’obtenir des informations sur les contre-réformes qui menacent, et notamment les projets de restructuration du CROUS dans une logique libérale.
Se loger est un droit !
Le logement étudiant est actuellement basé quasi-exclusivement sur l’offre privée avec ses prix élevés et ses « marchands de sommeil ». A peine 7% des étudiant-e-s bénéficient d’un logement en résidence universitaire. Cette situation déplorable place les étudiant-e-s dans des situations de précarité et d’extrême dépendance vis-à-vis de leurs parents et implique de profondes inégalités entre étudiant-e-s.
Nous revendiquons la fixation des loyers en résidence universitaire au niveau national. Les prix des loyers doivent devenir marginaux dans le budget des étudiant-e-s. Nous luttons pour la construction massive de nouveaux logements pour tou-te-s (accessibles aux handicapé-e-s), la rénovation des cités U insalubres, l’agrandissement des chambres ainsi que la réintégration dans le domaine public des résidences universitaires privées et la réquisition des logements vides.
Aides sociales : où est le changement ?
La précarité étudiante s’est développée ces dernières années, renforcée par la crise économique et sociale. À l’instar d’autres services publics, le CROUS n’échappe pas à la logique de désengagement financier de l’État.
Le système de bourses sur critères sociaux est loin de pallier aux inégalités économiques entre étudiant-e-s. Alors que certaines listes glosent sur la non-suppression de bourses « au mérite » qui concerne 7000 étudiant-e-s (soit 0,003% d’entre nous), Solidaires Etudiant-e-s rappelle que les bourses, même les plus élevées, ne permettent pas aux étudiant-e-s de vivre au-dessus du seuil de pauvreté s’ils/elles ne disposent pas d’aides familiales ou d’un emploi salarié, et cela malgré les dernières annonces du gouvernement.
Nous revendiquons dans l’immédiat :
– L’augmentation en quantité et en montant des bourses sur critères sociaux permettant aux étudiant-e-s de vivre au-dessus du seuil de pauvreté;
– L’élargissement de l’accès aux bourses à l’ensemble des étudiant-e-s quelles que soient leur formation et leur nationalité;
– Le versement dans les temps et sur 12 mois des bourses;
– La gratuité des transports et des frais d’inscription ;
À terme, nous militons pour un salaire socialisé pour tou-te-s les étudiant-e-s, permettant à chacun-e- d’étudier.
Manger ne doit plus être un luxe !
En ce qui concerne la restauration, le désengagement de l’État s’est traduit ces dix dernières années par une baisse conséquente de la prise en charge par l’État du prix du ticket RU. Pour les étudiant-e-s, cela a engendré une augmentation de 33% du prix d’un repas au restaurant universitaire : de 2,40€ en 2002, le coût d’un repas s’élève dorénavant à 3,20€. Cette hausse va de pair avec une baisse de la qualité et de la quantité des repas et avec la dégradation des conditions de travail des personnels. Nous exigeons de l’État un réinvestissement massif dans les services de restauration universitaire et la titularisation et la fonctionnarisation de tou-te-s les salarié-e-s qui travaillent en leur sein.
VOTONS POUR LES LISTES SOLIDAIRES ÉTUDIANT-E-S
à Grenoble le 17 novembre
à Nantes le 18 novembre
à Paris et Créteil le 19 novembre
à Orléans, Montpellier et Toulouse le 25 novembre
à Bordeaux, Pau et Lille le 27 novembre