Aujourd’hui, l’extrême droite cumule près de 40% des suffrages. Ces élections européennes rendent manifeste la gravité de la situation. L’extrême droite a toujours été, et demeure plus que jamais l’ennemie mortelle des étudiant-e-s, des travailleurs et des travailleuses, des étranger-e-s, des personnes racisé-e-s, des LGBTI, et de la démocratie. Les élections européennes sont, depuis 2014, le fer de lance du FN/RN qui a depuis cette mandature toujours eu la tête des voix. Ce qui a changé, c’est leur percée : plus de 40% au niveau national, 94% des villes ont placé le FN/RN en tête.
Les idées d’extrême droite prolifèrent depuis plusieurs années. Macron a largement permis cette escalade et y a participé activement avec les nombreuses lois racistes ciblant les étranger-e-s, musulman-e-s et plus globalement les personnes racisées. On peut citer la loi Bienvenue en France, les lois Asile et Immigration et bien d’autres. La décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée Nationale est dangereuse et ouvre la voie à un gouvernement d’extrême droite avec toutes les lois racistes, sexistes, LGBTIphobe et la restriction des libertés que cela implique. La montée de l’extrême droite nous impacte directement en tant qu’étudiant-e-s. L’extrême droite met en danger nos conditions d’études déjà rendues précaires impulsées par le gouvernement macroniste.
L’extrême droite a une vision réactionnaire, autoritaire et élitiste de l’enseignement : la mise en œuvre de son programme aura des conséquences dévastatrices pour nos établissements, avec l’instauration d’une préférence nationale et l’exclusion des étudiant-e-s étranger-e-s, l’accélération de la ségrégation sociale par la sélection à l’université, la fin annoncée des libertés académiques…
L’arrivée au pouvoir du FN/RN finirait de décomplexer les milices d’extrême droite telle que le GUD qui se sentiront toujours plus à l’aise à accomplir la mission qu’elles se sont donnée, à savoir s’attaquer aux populations racisées en descendant dans les quartiers populaires lors des fameuses « ratonnades » et réprimer par la violence les mouvements de grèves ouvrières.
Nous le savons, l’extrême droite s’est toujours attaquée aux syndicats pour créer des corporations au service du patronat et du pouvoir et écraser toutes formes de contestation sociale. Organisons nous pour les mettre en échec, gardons la rue pour ne jamais la leur laisser et organisons la solidarité de classe, plus que jamais nécessaire.
L’urgence est de construire la riposte dans l’unité. Voter, dans un mois comme dans deux ans, ne suffira pas et n’est pas une fin en soi : l’heure est à l’organisation et la lutte. Nous ne pouvons pas rester spectateur-ice-s, si nous ne faisons pas ce travail, personne ne le fera à notre place.
l faut s’engager concrètement, recréer du collectif et des solidarités au quotidien, en investissant les organisations de défense de nos intérêts, les associations, les collectifs et bien sûr les syndicats.
Nous mettons notre organisation et ses moyens à disposition des étudiant-e-s pour construire la mobilisation sur les lieux de travail et d’étude, y compris par la grève, le blocage et toutes autres formes de luttes. Construisons la riposte dans les universités, IUT, écoles, lieux de travail et partout où elle peut être construite. La mobilisation ne fait que commencer !
Liste des rassemblements à venir :
Lundi 10 juin : Bayonne 19h, Mairie, Besançon 18h, Place Pasteur, Bordeaux 20h, place de la Victoire, Brest 18h, Place de la liberté, Dijon 18h, Place Darcy, La Rochelle 20h, Vieux Port, Le Mans 18h30, Préfecture, Lyon 19h, place des terreaux, Marseille 18h, Préfecture, Montpellier 19h, Préfecture, Lille 19h, République, Nantes 18h, Préfecture, Paris 20h, République, Pau 19h, Préfecture, Rennes 18h, Place de la mairie, Rouen 18h, Hôtel de ville, Saint Étienne 20h, Place du Peuple, Strasbourg 19h, Place Kléber, Toulouse 20h, Jean Jaurès
Mardi 11 juin : Chambéry 18h30, Place de Genève
