Le gouvernement, en toute discrétion, décide de reporter sa réforme de l’admission en Master. Le projet devra attendre la prochaine législature pour être déposé au Parlement. Mais au-delà du report, finissons-en avec la sélection à l’Université !
Le gouvernement, en toute discrétion, décide de reporter sa réforme de l’admission en Master. Le projet devra attendre la prochaine législature pour être déposé au Parlement. Mais au-delà du report, finissons-en avec la sélection à l’Université ! Pour rappel, le projet, que le gouvernement a tenté de faire passer en force pour que sa mise en application soit effective en 2022, consistait en une intensification de la sélection en master,
introduite par la loi de 2016.
Cette intensification se traduit par la mise en place d’une nouvelle plate-forme
de sélection, basée sur le site « TrouverMonMaster » dont quelques modalités avaient été communiquées aux organisations étudiantes. Des délais extrêmement courts pour formuler ses choix, des conditions plus restrictives pour pouvoir faire une saisine au rectorat (attaquant encore plus le droit de poursuite d’études), et un fonctionnement sur un modèle proche de celui de Parcoursup, dont nous dénonçons l’application.
En reculant face à une mobilisation à peine débutée, le gouvernement montre qu’il ne veut pas de contestations étudiantes en période électorale. Mais si ce report est une bonne nouvelle, ce n’est pas pour autant suffisant car il ne règle en rien le fond des problèmes rendus visibles par #etudiantsansmaster. Ces problèmes de fond les voici : la sélection en master en 2016 et 2018, et de l’autre le sous-financement et le manque d’investissement dans l’Enseignement supérieur entrainant un manque de places, de postes et de moyens.
Tant que ces problèmes structurels n’auront pas été réglés, il y aura toujours des étudiant.e.s sans masters, des étudiant.e.s sans facs et les universités continueront de mener des politiques d’austérité réduisant les capacités d’accueil et précarisant les personnels. En reculant face à une mobilisation à peine débutée, le gouvernement montre qu’il ne veut pas de contestations étudiantes en période électorale.
Ce recul du gouvernement ne doit pas constituer la fin de la mobilisation, mais au contraire nous montrent la possibilité d’un rapport de forces à exploiter pour nous attaquer aux problèmes de fonds qui détruisent l’université.
Contre la sélection et pour que l’enseignement supérieur soit accessible à tous.tes Solidaires Étudiant-e-s revendique :
– La lutte contre la précarité étudiante pour permettre à tous.tes d’étudier dans des conditions dignes et pour lutter contre le trie social à l’université
– Un plan d’investissement massif est nécessaire afin d’ouvrir les places, en master comme en licence, permettant à chacun-e de poursuivre les études de son choix.
– L’abrogation de la loi 2016 instaurant la sélection e Master et de la loi ORE en 2018 pour la sélection en L1.