Depuis hier après-midi, un de nos camarades et ami est entre la vie et la mort, à l’hôpital. En grande précarité financière, privé de bourse, désespéré, il s’est immolé par le feu devant le bâtiment du CROUS de Lyon. Nous n’avons pas suffisamment de mots pour crier notre douleur et notre tristesse.
Notre dégoût, aussi, à l’égard de ces institutions qui l’ont poussé à l’irréparable, comme il l’a expliqué dans un message poignant. Car ce sont bien ces institutions inhumaines, cette précarité, cette violence trop commune que l’Etat et l’Université exercent contre les étudiant-e-s dans l’indifférence générale qui ont guidé son geste, profondément politique, acte désespéré mais aussi et surtout geste de lutte contre un système fascisant et raciste qui broie. Elles sont à ce titre responsables et coupables.
Nous pensons à lui et à ses proches, ami-e-s et sa famille. Nous attendons et espérons sa rémission, pour retrouver, parmi nous et dans nos luttes, ce camarade et son sourire, syndicaliste impliqué, toujours prêt à aider les autres, chaleureux, humain.
Pour reprendre son message, « Vive le socialisme, vive l’autogestion, vive la sécu ».
Nous t’aimons.