ANTIFACISME

Violence fasciste…organisons l’autodéfense syndicale !

Violence fasciste…organisons l’autodéfense syndicale !

Ces dernières années ont été marquées par un retour de groupuscules d’extrême-droite fascistes (des monarchistes de l’Action Française à Génération Identitaire en passant par des « syndicats étudiants » tels que la Cocarde) n’hésitant pas à intimider voire à passer à tabac les personnes LGBTI, non-blanches ou les militant·e·s associatifs, syndicaux ou politiques. Depuis la rentrée plusieurs agressions et intimidations de la part de ces groupuscules ont eu lieu sur les campus et notamment contre les membres de Solidaires étudiant-e-s – syndicats de luttes.

Depuis la rentrée, des militant·e·s de l’Action Française intimident (en pénétrant dans un local syndical et en volant des drapeaux), et même agressent nos camarades de Montpellier. A l’Université de Nanterre, lors des élections pour les conseils centraux de la COMUE de l’Université Paris-Lumières, le 16 et 17 octobre dernier, des militant·e·s affilié·e·s à la Cocarde ont tabassé un militant de l’UNEF pour des motifs politiques et racistes. Enfin, le 20 octobre, alors que nos camarades de Solidaires étudiant-e-s Lyon organisaient un week-end de formation, des militants de l’Action Française se sont introduits dans les locaux de l’Union Départementale Solidaires Rhône, ont jeté un camarade dans la cage d’escalier et l’ont passé à tabac. Cela sous prétexte d’un autocollant arraché. De plus, ces divers groupuscules ont une activité de propagande décuplée dans de nombreuses villes depuis le début de l’année.

Pour l’instant, les diverses présidences concernées n’ont pris aucune mesure pour lutter contre ces agissements. Alors que certaines se sont spécialisées dans la répression des militant-e-s syndicalistes, cette passivité complice interroge.

Cela s’inscrit dans un climat nauséabond, où une idéologie de haine s’affirme et depuis quelque années, elle paraît au grand jour totalement banalisée. Elle change de masque au besoin, ainsi ayant parfois une stratégie électoraliste, elle cherche d’autres fois une « hégémonie culturelle », tout en n’hésitant pas à faire des « actions coups de poings ». Les individus qui la prônent s’attaquent à tous-tes celle et ceux qui ne lui ressemblent pas : personne non blanche, individu jugé de la mauvaise confession religieuse, personne LGBTI, individus et organismes ayant des idées politiques contraires aux leurs et, malheureusement pour nous, syndicats et leur militant-e-s.

Les idées et actions de ses groupes ne sont et ne sauraient être compatibles avec le projet d’émancipation porté par notre syndicalisme. Ainsi, ces attaques lâches et éminemment politiques, plutôt que de nous terroriser, nous confortent dans nos revendications. Nous sommes résolument antifascistes et nous réaffirmons notre détermination à défendre les droits des étudiant-e-s ainsi qu’à lutter contre toute les idéologies réactionnaires et fascistes.

Par conséquent nous demandons :

  • aux différentes organisations syndicales, notamment du supérieur, de travailler unitairement contre le fascisme à l’université
  • aux différentes présidences d’université concernées de prendre les mesures nécessaires afin d’assurer la sécurité des étudiant·e·s et des personnels (interdiction de propagande, interdiction de paraître sur le campus, etc…)
  • à la Ministre de l’Enseignement Supérieur et à la Conférence des Président d’Université de condamner ces groupuscules
  • aux préfets et mairies concernés de prendre les mesures nécessaires contre ces groupuscules

Solidaires étudiant·e·s s’inscrit et s’inscrira dans l’ensemble des initiatives, notamment syndicales ou locales, contre le fascisme.

No Pasaran.

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