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Pas d’agresseur dans nos lieux d’études : Controns le tour des IEPs de Jean Lassalle.

Pas d’agresseur dans nos lieux d’études : Controns le tour des IEPs de Jean Lassalle.

Avec le 21 novembre 2017 à Sciences po Lille, le 14 novembre 2018 à Sciences po Lyon, Jean Lassalle, député de la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques s’invite ou est invité petit à petit dans tous les IEPs. Deux nouvelles conférences sont prévues, le 29 novembre à Sciences po Bordeaux et le 6 décembre à Sciences po Rennes.
Nous nous opposons à la tenue de ces événements. En effet, Jean Lassalle a été accusé d’agressions sexuelles à plusieurs reprises, et a reconnu certains faits. Ce n’est donc pas un simple personnage politique, il s’agit également d’un agresseur. Solidaires étudiant.e.s refuse formellement la prise de parole publique d’un agresseur dans un cadre universitaire, comme dans l’ensemble de la sphère publique.
Donner une tribune à un agresseur, c’est lui donner du crédit.
Donner une tribune à un agresseur, c’est nier la parole de ses victimes.
Quand on invite une personnalité, on pense qu’elle a quelque chose à nous apporter ou qu’elle mérite notre respect. Jean Lassalle, lui, est une menace pour les femmes de l’établissement et l’admirer est une insulte à ses victimes.
A Sciences po comme ailleurs, nous subissons le système patriarcal qui nous oppresse. Nous sommes confrontées entre autres à des violences sexistes et sexuelles au sein de notre lieu d’étude et dans les espaces de socialisation qui en émanent, étouffées pour préserver la sacro-sainte réputation de notre école quand elles sont dénoncées. Dans notre société, la parole des victimes est remise en cause, pendant que les agresseurs continuent de se balader tranquillement dans les couloirs de nos établissements scolaires. Ce système d’impunité doit cesser.
Pour revenir sur les dernières conférences de Lassalle, la première, à Sciences po Lille, a été annulée suite à une mobilisation de notre syndicat local et de l’association féministe et LGBT Bon Chic Bon Genre. La seconde, à Sciences po Lyon, n’a pas pu se tenir, grâce à l’intervention encore une fois de notre syndicat local, qui a cependant dû faire face aux menaces de la part des agents de sécurité présents et à la violence physique et verbale de la part d’autres étudiant.e.s. Par ailleurs, nous dénonçons la répression qu’ont pu subir les militant.e.s qui se sont opposé.e.s à la tribune donnée à M. Lassalle dans nos lieux d’études, notamment émanant de la direction de leur IEP.
Nous appelons donc les associations sciencepistes à refuser la banalisation du sexisme et la présence d’agresseurs dans nos IEPs.  Nous continuerons de construire localement et nationalement une riposte féministe !

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