Depuis plusieurs jours, le syndicat Solidaires étudiant·es Paris 7 affilié à notre fédération fait l’objet de violentes attaques suite à sa critique d’un évènement organisé par leur université. Celles et ceux qui n’ont pas pris la peine de faire un travail d’enquête, pensent à tort que ce sont Charb et sa pièce qui y sont critiqués.
C’est au contraire le pseudo-débat qui pose problème : il ne répond ni aux critères démocratiques, ni aux critères académiques, et instrumentalise la pièce en question.
Les conclusions du débat sont déjà tirées dans sa description, et la non-pluralité d’opinion des invité·es promet un simili débat à sens unique. Les professeur·es invité·es vont de plus s’exprimer sur un domaine de recherche qui n’est pas le leur (respectivement arts du spectacle et ethnologie).
Nous sommes en droit d’attendre mieux d’un évènement organisé par une université digne de ce nom.
Pour un événement annoncé principalement comme un débat sur la « laïcité » et la « lutte antiraciste », on penserait plutôt à :
- des spécialistes ayant travaillé travaillé et produit des travaux académiques sur le sujet ;
- des militant·es et intellectuel·les antiracistes ;
- une présentation préalable qui n’oriente pas insidieusement le débat vers une délégitimation des luttes contre l’islamophobie.
Nous soutenons en conséquence notre syndicat Solidaires étudiant-e-s Paris 7 dans ses exigences d’un débat intellectuel de qualité à l’université.