Les derniers conseils d’Unité de Formation et de Recherche (UFR) en Sciences Humaines, en Droit, etc ont décidé de la suppressions des tutorats d’accompagnement. Ceux-ci suivent les étudiant.e.s de licence 1 (L1) tout au long de l’année et leurs apportent une aide dans l’assimilation des méthodes de travail disciplinaire.
Leurs suppressions intervient dans un contexte de coupures budgétaires politiques et répétées ayant touché l’université de Bourgogne Franche-Comté dans son ensemble. L’absence de ce soutien aggravera les difficiles conditions d’études des étudiant.e.s et favorisera la hausse des taux d’échecs en L1. Ce dernier point est déjà utilisé pour justifier une sélection à l’entrée de l’université. Cette volonté venant d’en haut à pour but et conséquence de rendre l’enseignement supérieur et la recherche encore moins accessible et davantage élitiste.
L’Union Générale des Étudiant.e.s de Dijon, membre de la fédération Solidaires étudiant.e.s, ainsi qu’un grand nombre d’étudiant.e.s et d’enseignant.e.s pointent du doigt une nouvelle attaque contre les missions fondamentales de l’université de la part du gouvernement et de la présidence de celle-ci.
Nous soulignons la volonté affirmée de la présidence de mettre en difficulté les étudiant.e.s tout en poussant à la suppression des filières jugées insuffisamment « rentables », comme les Lettres classiques.
Nous demandons donc la restauration des tutorats d’accompagnement, la réintégration des filières supprimées, la revalorisation des maquettes et la conservation des missions universitaires. Pour ce faire, priorité doit-être mise sur les formations au lieu de les passer derrières des pratiques publicitaires pour donner bonne presse à l’université de Bourgogne, des réunions mondaines, des cadeaux aux entreprises alliées à la présidence, des frais de bouche de cette dernière ou de la militarisation de l’université.
De plus, face à une hypocrisie toujours plus forte et les réponses policières et coercitives de la présidence, nous demandons, comme nous l’avons déjà fait par le passé, la démission du président Alain Bonnin et la dissolution du Conseil d’Administration.
Nous devons aussi nous attendre à de nouvelles mesures libérales dès la rentrée et ferons notre possible pour continuer à produire une critique pertinente contre les agissements gouvernementaux et administratifs.