Harcèlement, violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur : défendons-nous !
[Communiqué du Collectif féministe de Rennes 2 ]
À Rennes 2, les femmes ne sont pas plus épargnées par le patriarcat qu’ailleurs. Après les multiples affaires étouffées de harcèlement sexuel, un enseignant vient d’être mis en examen pour viol, agression sexuelle et harcèlement sur une doctorante.
Nous apportons tout notre soutien à la victime et à toutes celles qui sont, ont été et seront dans une situation similaire. Ces violences ne sont pas isolées. Ce sont malheureusement les victimes qui se retrouvent seules et réduites au silence, les agresseurs et violeurs bénéficiant très souvent de la solidarité de leurs pairs. De surcroît, leur statut de professeur leur confère une impunité qui n’est plus à démontrer, comme nous le rappellent les nombreux exemples à Rennes 2 et ailleurs. Nous serons toujours du côté des femmes agressées, harcelées, insultées, violées.
La honte et la peur doivent changer de camp !
[Communiqué de la fédération Solidaires étudiant-es]
Aujourd’hui c’est un enseignant de l’Université de Rennes 2 qui est mis en examen pour viol, agression sexuelle et harcèlement sexuel à l’encontre d’une doctorante de l’Université dont il était directeur de thèse.
Hier, toujours à l’Université de Rennes 2, c’était trois enseignants qui avaient été relaxés en conseil disciplinaire suite à des accusations de harcèlement sexuel, harcèlement psychologique et racisme.
Demain, d’autres enseignants harcèleront ou agresseront des étudiant-e-s et des personnels, tant qu’ils pourront continuer à le faire en toute impunité. Toutes ces situations sont actuellement mises en lumière grâce au blog « Paye ta fac ! » dont les dizaines de contributions déjà publiées donnent le ton sur la réalité et le maintien dans les établissements de l’enseignement supérieur d’un climat mysogine, sexiste et raciste. La position de pouvoir (presque) total sur leurs étudiant-e-s donnée aux enseignants, le système archaïque des mesures disciplinaires (« sanction » prise uniquement par les « pairs »), ainsi que le silence assourdissant du ministère et des directions d’établissements sur le sujet permettent et cautionnent la perduration de ce climat.
Alors que l’on prétend nous « protéger » en fermant nos universités par des dispositifs de sécurité et de contrôle, nous affirmons : les agresseurs sont déjà l’intérieur !
Nous essayons, avec d’autres associations comme le CLASCHES (Collectif de Lutte Anti-Sexiste Contre le Harcèlement Sexuel dans l’Enseignement Supérieur) ou les collectifs féministes locaux, de visibiliser et combattre cette situation, d’accueillir et soutenir au mieux les victimes.
Nous continuerons tant que tou-te-s ne pourront pas s’exprimer,
Nous continuerons tant que des témoins – souvent des enseignant-e-s ferment les yeux sur les agissements de leurs collègues – feront passer la vie et la santé des étudiant-e-s après leurs intérêts corporatistes.
Nous continuerons tant que les auteurs de viol, de harcèlement sexuel et de sexisme agiront en toute impunité dans l’enseignement supérieur et ne seront pas sanctionnés » Nous continuerons tant que cela perdurera, tant qu’il le faudra !
Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes
Porte-parolat : 06.86.80.24.45
http://solidaires-etudiant-e-s.org/site/
contact@solidaires-etudiant-e-s.org
Illustration : CLASHES (Collectif de Lutte Contre le Harcèlement Sexuel dans l’Enseignement Supérieur)