En ce qui concerne la restauration, le désengagement de l’État s’est traduit ces dix dernières années par une baisse conséquente de la prise en charge par l’État du prix du ticket RU. Pour les étudiant-e-s, cela a engendré une augmentation de 35% du prix d’un repas au restaurant universitaire : de 2,40€ en 2002, le coût d’un repas s’élève dorénavant à 3,25€. Cette hausse va de pair avec une baisse de la qualité et de la quantité des repas (moins de périphériques) et avec la dégradation des conditions de travail des personnels. Nous exigeons de l’État un réinvestissement massif dans les services de restauration universitaire et la fonctionnarisation de tou-te-s les salarié-e-s qui travaillent en leur sein.
À l’inverse, le CROUS développe des cafétérias. On y mange plus rapidement, plus à notre goût parfois, mais pour plus cher aussi. L’objectif affiché est clair : être rentable et non plus répondre aux besoins des étudiant-e-s.
Le passage au système de carte « IZLY » n’est qu’un nouveau problème. Le paiement se fait désormais uniquement par IZLY ou par carte bleue dans certaines cafétérias. Or le rechargement des cartes IZLY s’effectuent par Internet avec un montant minimum de… 30 euros par rechargement (sauf avec l’option « virement ») ! Ce partenariat, qui lie le CNOUS et le groupe BPCE (Banque Populaire – Caisse d’Épargne) a abouti à la disparition du paiement en espèces, ce qui est illégal… et bien pénible quand tu es fauché-e.