La précarité étudiante s’est développée ces dernières années, renforcée par la crise économique et sociale. Le salariat contraint, les difficultés à se loger, l’insuffisance du système de bourses sont autant d’éléments faisant partie de notre quotidien.
À l’instar d’autres services publics, le CROUS n’échappe pourtant pas à la logique de désengagement financier de l’État.
Le système de bourses sur critères sociaux est loin de pallier aux inégalités économiques entre étudiant-e-s. Alors que certaines listes glosent sur la non-suppression de bourses « au mérite » qui concerne 7000 étudiant-e-s (soit 0,003% d’entre nous), Solidaires étudiant-e-s rappelle que les bourses, même les plus élevées, ne permettent pas aux étudiant-e-s de vivre au-dessus du seuil de pauvreté s’ils/elles ne disposent pas d’aides familiales ou d’un emploi salarié, et cela malgré les petites « réformes » des gouvernements successifs : 10ème mois de bourse, financement des boursier-e-s échelon 0, création d’un échelon 7…
Les dysfonctionnements sont aussi administratifs et liés à un manque de moyens dans les CROUS. Pourquoi le CROUS, contrairement à la CAF ou à Pôle Emploi, n’est pas en mesure de verser les bourses à date fixe en début de mois ? Ainsi les bourses de septembre 2016 ont été versées… en octobre : une situation inconcevable dans le contexte de précarisation des étudiant-e-s.
Nous revendiquons dans l’immédiat :
- L’augmentation en quantité et en montant des bourses sur critères sociaux permettant aux étudiant-e-s de vivre au-dessus du seuil de pauvreté ;
- L’élargissement de l’accès aux bourses à l’ensemble des étudiant-e-s quelles que soient leur formation et leur nationalité ;
- Le versement mensuel, à date fixe et sur 12 mois des bourses.
À terme, nous militons pour un salaire socialisé pour tou-te-s les étudiant-e-s, permettant à chacun-e- d’étudier.