L’ouverture du mariage pour tous a constitué un moment charnière pour le mouvement LGBT+, l’ouverture de ce droit longtemps réservé et symbolique de la domination hétérosexuelle sur la société est une victoire.
Malgré tout, les agressions violentes, les discriminations ainsi que les dénis de nos droits sont en augmentation constante. Le gouvernement a reculé face á la « Manif pour tous » sur l’ouverture de la PMA et de la GPA pour toutes et tous et sur les droits des personnes transgenres. De plus, le fait de parler d’identité de genres, notamment à l’école est maintenant devenu impossible. Comme si ouvrir le mariage pour toutes et tous constituait déjà « un cadeau trop important ».
En 2016, la société montre qu’elle est encore trop largement LGBT+phobe. Selon un rapport du défenseur des droits, 51% des agent-e-s de la fonction publique et 46% des salarié-e-s du privé estiment que révéler son homosexualité à son entourage professionnel contribuerait à mettre mal à l’aise les collègues de travail. De la même manière, selon une étude de l’Union européenne, 20 % des postulant-e-s a un emploi auraient subi une discrimination à l’embauche en raison de leur orientation sexuelle.
Les lycéen-ne-s et étudiant-e-s sont, étonnamment, très concerné-e-s. SOS Homophobie estime que 53% des victimes d’intolérances liées à l’orientation sexuelle ont moins de 18 ans, d’autant que 66% des coupables sont leurs camarades de classe. À l’université, au-delà des insultes, les publicités et visuels LGBTphobes restent nombreux et souvent impunis alors même que les associations qui les produisent sont souvent financées par l’université. De plus, les personnes transgenres ne sont absolument pas reconnues et voient leur genre nié chaque jour.
Le gouvernement semble se délecter à faire la chasse aux sans papiers vivant avec le VIH et refuse toujours l’ouverture du don du sang aux homosexuel-lle-s.
Le gouvernement, à l’image de la société, montre que nos désirs font encore aujourd’hui désordre. Il est plus que nécessaire de construire une riposte radicale pour ne pas seulement gagner l’égalité des droits mais arracher notre place dans la société.
C’est pourquoi Solidaires étudiant-e-s, tout comme l’Union Syndicale Solidaires, appelle à participer aux marches des fiertés ainsi qu’aux différent événements à même de construire une riposte radicale contre les LGBTphobies.
Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes
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