Nous prenons connaissance de la plainte contre Bernard Mezzadri, enseignant-chercheur à l’université d’Avignon et des Pays de Vaucluse (UAPV). Il comparaîtra le 27 janvier devant le tribunal correctionnel suite à un signalement de son chef d’établissement. En effet, à l’occasion d’une visite de Manuel Valls en mai 2015, il est accusé d’avoir rappelé avec ironie (sur une liste interne de l’université) des déclarations xénophobes tenus par l’actuel Premier Ministre il y a quelques années. C’était en 2009, lorsque Manuel Valls était le maire d’Evry : il demandait alors à ses collaborateurs de rajouter « quelques blancs, quelques whites, quelques blancos » dans le décor…
Ce signalement, suivi d’une plainte, ne fait qu’illustrer l’atmosphère nauséabonde de bienséance scientifique qui règne dans les universités françaises depuis une dizaine d’années. Comme l’exemple de cet enseignant, les étudiant.e.s sont appelé.e.s à se conformer au moule idéologique majoritaire et à se taire sur les dérives xénophobes, liberticides et guerrières de notre société. Les remises en cause des libertés démocratiques fondamentales et du droit critique de la science étaient déjà fort en danger et la mise en œuvre de l’état d’urgence ne vient que renforcer cet état de fait en y ajoutant un droit au racisme et à l’islamophobie.
Nous apportons notre soutien total à cet enseignant et exigeons l’arrêt des poursuites judiciaires à son encontre.
Nous appelons à signer massivement la pétition de soutien :
http://www.petitions24.net/un_
Nous ne laisserons pas nos libertés démocratiques être bafouées !
L’état d’urgence doit être levé !