Ce dimanche 29 novembre marquait le début des manifestations contre la mascarade que constitue la COP 21. En effet, celle-ci est d’ores et déjà présentée comme un échec par de “nombreux experts” faute de pouvoir contraindre les principaux pollueurs de la planète que sont les grandes entreprises et la majorité des États avec leurs grands projets inutiles et imposés.
Sous prétexte d’état d’urgence, le gouvernement se donne le droit d’assigner à résidence, de réprimer des militant-es écologistes et d’interdire la plupart des manifestations. Nous sommes nombreux-ses à avoir considéré que l’état d’urgence ne pouvait imposer le silence sur ce que nous avions à revendiquer quant aux enjeux écologiques de la planète et donc nos vies concrètes. Pour ces raisons, des rassemblements ont été maintenus notamment à Paris.
Animé-e-s par la prise en main de leur avenir, qu’ils et elles veulent radieux, les manifestant- e-s rassemblé-e-s en début d’après-midi ont lancé un cortège qui a fait le tour de la place avant de s’avancer dans une rue pour se retrouver bloqué-e-s par un barrage de CRS. N’écoutant que leur courage, les forces de l’ordre ont décidé de réprimer tous les mouvements de manifestation, de gazer et d’user de leur tonfa ainsi que de grenades assourdissantes contre les manifestant-e-s.
Les manifestant-e-s sont désormais caricaturé-e-s et présenté-e-s comme des perturbateurs, des briseurs d’unité nationale et une “minorité violente”. A l’inverse, aucune prise en compte ne semble faite de la violence policière qui s’est déchaînée tout au long de l’après-midi. L’écologie comme la démocratie méritent le débat pas la répression policière. Les massacres du 13 novembre ne doivent pas être instrumentalisés pour faire taire ceux-celles qui ne soutiennent pas le gouvernement.
Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes réaffirme sa demande de levée de l’état d’urgence, nous demandons la libération de l’ensemble des militant-es arrêtés (208 interpellations dont 174 gardes-à-vues selon le flic Cazeneuve) suite à l’exercice de leur droit à manifester et de l’ensemble des assigné-es à résidence suite à leur engagement contre le COP 21. Le droit de manifester comme celui de s’exprimer n’est pas négociable.
Solidaires étudiant-e-s appelle l’ensemble des forces du mouvement social à se mobiliser contre cet état d’urgence et à se retrouver le 2 décembre nombreux dans la rue dans les régions et devant le TGI de Bobigny et à poursuivre les mobilisations pour une justice climatique.
Solidaires étudiant-e‐s, syndicats de lutes / Porte-parolat : 06.86.80.24.45
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