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Matraques, gaz et déferrements : où est la violence ?

Matraques, gaz et déferrements : où est la violence ?

 

Hier, nous avons vécu un grand moment de démocratie à Paris, place de la République. Aux manifestant-e-s assis-es par terre, à celles et ceux se tenant la main autour de la statue de la place de la république, la police a répondu par la matraque, les grenades et le gazage, chargeant et ravageant le mémorial des victimes des attentats du 13 novembre devant des personnes scandalisé-e-s de ce déchaînement de violence et de ce déni de démocratie.

Les manifestant-e-s, enfermé-e-s place de la République, ont par la suite été repoussé-e-s dos au mur dans divers secteurs de la place, et ont passé jusqu’à 4 heures parqué-e-s entre des CRS dans une prison à ciel ouvert. Pendant cette période, certain-e-s ont été exfiltré-e-s (pour la plupart, comprendre traîné-e-s par terre) du groupe petit à petit pour être embarqué-e-s dans des bus et amené-e-s dans divers commissariats de la région parisienne. La police a arbitrairement choisi qui serait relâché-e, qui aurait droit à un contrôle d’identité, qui passerait la nuit en garde à vue.

C’est ainsi le nombre sans précédent de 317 militant-e-s écologistes, parmi lesquel-le-s 18 syndicalistes de notre fédération, qui ont ainsi passé près de 24h en garde à vue, sous le chef d’accusation principal de « participation à une manifestation interdite ». À cette heure, il reste encore des personnes en garde à vue, et certain-e-s se sont vu-e-s signifier des déferrements ou même des comparutions immédiates.

Rappelons que toutes les autres manifestations en France, au départ « interdites » mais finalement tolérées et laissant les gens libres de marcher, et que toutes se sont parfaitement bien déroulées. Seule celle de Paris, où la police a voulu empêcher et réprimer tout mouvement, a débouché sur d’inévitables heurts, occasionnant des blessures sur nombre de manifestant-e-s, y compris sur des gens qui ne faisaient pas partie de la manifestation.

Le gouvernement a fait le choix de répondre par la violence et par la répression policière à ceux et celles qui s’opposent pacifiquement à sa politique.

L’état d’urgence est là pour nous protéger ? Mais qui nous protège de l’état d’urgence ?

Nous sommes face à un Etat policier qui piétine nos libertés et la démocratie. Interdire les manifestations, envoyer des grenades lacrymogènes sur des manifestant-e-s assis-es sur le sol, c’est inciter et provoquer des réactions qui serviront de prétexte et d’excuse à la violence de la répression. Nous dénonçons la criminalisation et la censure des mouvements sociaux sous prétexte de lutte antiterroriste. Nous dénonçons les violations des droits humains annoncées publiquement par l’Etat français (et se vérifiant quotidiennement depuis).

Nous exigeons la libération de tou-te-s les manifestant-e-s qui seraient encore derrière les barreaux et la levée de l’état d’urgence !

Nous continuerons à nous battre pour la justice climatique.

 

Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes / Porte-parolat : 06.86.80.24.45 /

http://solidaires-etudiant.org / contact@solidaires-etudiant-e-s.org

Le communiqué en PDF :

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