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Journée porte ouverte ou porte blindée au Mirail ?

Journée porte ouverte ou porte blindée au  Mirail ?

Communiqué de presse – Solidaires étudiant-e-s Toulouse

15 Mars 2015


Journée porte ouverte ou porte blindée au Mirail ?

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Samedi 14 mars à ce qui parait c’était journée porte ouverte à la fac du Mirail. Vraiment ouverte ? Ce n’est pas ce qu’on en a vu ou alors on ne doit pas en avoir la même définition. Grosse surprise en arrivant, nous nous retrouvons face à un barrage filtrant où vigiles et militaires fouillent nos sacs. Un peu plus loin d’autres font des rondes avec des chiens engagés pour l’occasion… Nous nous interrogeons sur plusieurs aspects de ce dispositif.

Quelle image souhaite-t-on donner de notre fac ?

Déjà qu’avec le chantier, l’université n’est pas très attrayante pour les futur-e-s étudiant-e-s, si en plus à leur première arrivée, c’est climat sécuritaire et contrôle à l’entrée, cela ne va rien arranger, bien au contraire. Quel discours notre président veut propager sur notre fac, un lieu où chaque personne est une menace, où la peur de l’autre est notre devise ?

Qu’est ce qu’on finance prioritairement ?

Notre présidence nous explique depuis plusieurs années que nous n’avons pas d’argent, de financement. A cause de cela, nous ne pouvons pas payer les vacataires à temps, les enseignant-e-s ne peuvent pas être titularisés, on ne peut pas améliorer nos conditions d’étude, ils doivent annuler les événements culturels car trop coûteux pour en assurer la sécurité, etc. Or que fait la présidence ? Elle embauche une entreprise pour repeindre entièrement un bâtiment qui va être détruit dans 4 mois, pour plus de 100 000 euros. Pendant le mouvement étudiant de la fin d’année dernière, elle mise tout son argent dans la sécurité et non dans le dialogue, ce qui n’a développé que des tensions et empêché aucune casse. Et pour couronner le tout, pour essayer d’attirer les étudiant-e-s dans notre fac, elle mise une fois de plus tout sur le sécuritaire, en embauchant une dizaine de vigiles. Comme nous disait l’un d’entre eux qui remettait en cause l’efficacité d’une telle opération, « ça fait rentrer de l’argent ». Mais est-ce le rôle de l’université de donner un emploi à tout-e-s les vigil-e-s ? Ou plutôt de s’assurer que la fac dispose d’un service d’enseignement de qualité ?

De quoi la présidence a-t-elle peur ? Par quoi se sent elle menacée ?

Essentiellement par ses propres étudiant-e-s face à qui elle a envoyé à plusieurs reprises les services de sécurité pour des événements politiques ou la police lors d’un meeting dernièrement. Hier c’était contre toutes et tous, instaurer un climat sécuritaire n’empêche pas des actes terroristes comme on a pu le voir dans notre histoire récente et comme nous l’avouait un vigile hier qui expliquait qu’en gros ils ne pouvaient pas faire grand-chose s’il se passait quelque chose. On voit bien d’ailleurs qu’ils n’ont aucune efficacité aux Etats-Unis (avec les nombreuses fusillades dans les universités). Mettre en place ces dispositifs est un choix symbolique, politique.

Solidaires étudiant-e-s s’oppose à ces dispositifs qui renferment l’université sur elle-même. Nous exigeons que la présidence cesse sa politique sécuritaire et la fin du plan vigipirate qui ne sert qu’à fermer la fac au débat et à la politique.

Nous défendons une université ouverte à toutes et tous, ouverte sur la quartier du Mirail, intégrée à la société. Pour cela, la fac doit être gratuite et émancipatrice !

Nous appellons d’ailleurs tout le monde à participer à la journée du 11 avril : pour une fac ouverte au débat et à la politique !.

Solidaires étudiant-e-s Toulouse / solidaires.etu.31@gmail.com

membre de

Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes / Porte-parolat : 06.86.80.24.45 /

www.solidaires-etudiant.org / contact@solidaires-etudiant-e-s.org

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