Après deux ans de pandémie et à l’approche des élections, le gouvernement planifie la fin de l’ensemble des mesures de protection et de freinage. Depuis le 14 mars, le port du masque n’est plus obligatoire dans les lieux clos, et les protocoles sanitaires en entreprise seront remplacés par un « guide repère », donnant des mesures de bases applicables « hors-pandémie ».
Pourtant le virus circule toujours et la situation reste préoccupante, notamment pour les personnes immunodéprimées.
L’abandon des mesures de protection par le gouvernement s’inscrit dans la continuité de sa stratégie « sanitaire ». Après le 1er confinement, il a décidé de rogner l’ensemble des mesures contraignantes qui permettaient de ralentir la propagation du virus afin de satisfaire les besoins de l’accumulation capitaliste.
Le choix d’un couvre-feu à l’automne 2020 au lieu d’un confinement relevait de cette logique : renvoyer un maximum de monde au travail en limitant les contacts. La stratégie vaccinale relève de la même logique : limiter l’action sanitaire à la vaccination c’est à la fois peu coûteux et peu contraignant pour le capital.
Cependant cette stratégie met totalement de côté les personnes dites « à risques », pour qui la vaccination n’est que peu efficace. Ces personnes constituent cependant une part importante de la population. De plus, la vaccination n’empêchant pas entièrement de contracter la maladie, même vacciné-e et/ou asymptomatique, chacun-e est susceptible de subir des conséquences à long terme (Covid long, détérioration du système vasculaire, etc.).
Si les universités ont tenté d’appliquer quelques mesures de protections, celles-ci se sont révélées insuffisantes faute de budget : pas de masques FFP2 gratuits, pas d’investissement dans la rénovation de bâtiments ou dans des purificateurs d’air. Et depuis le lundi 14 mars, avec la fin du masque obligatoire, les universités sont devenus des lieux à risques pour de nombreuses personnes.
Nous devons refuser le déni de l’épidémie porté à la fois par le gouvernement ainsi que par divers mouvements complotistes.
Si les universités ont tenté d’appliquer quelques mesures de protections, celles-ci se sont révélées insuffisantes faute de budget : pas de masques FFP2 gratuits, pas d’investissement dans la rénovation de bâtiments ou dans des purificateurs d’air. Et depuis le lundi 14 mars, avec la fin du masque obligatoire, les universités sont devenus des lieux à risques pour de nombreuses personnes.
Nous devons refuser le déni de l’épidémie porté à la fois par le gouvernement ainsi que par divers mouvements complotistes.
Malgré leurs différences de discours, on retrouve chez eux le même fond eugéniste, prêt à sacrifier la santé et la vie des plus fragiles, et par extension de la classe travailleuse. Car si le motif du gouvernement est en premier lieu l’accumulation du capital, il s’appuie sur une idéologie sociale-darwinienne de la survie du plus adapté, une idéologie de naturalisation des inégalités qui est aussi profondément validiste.
Face à l’épidémie et aux attaques patronales, défendons notre classe !
Nous revendiquons le maintien des mesures de protection, notamment du port du masque dans les lieux clos et des investissements supplémentaires dans la qualité de l’air des bâtiments, que ce soit par l’État ou par les entreprises. Nous réaffirmons notre revendication pour des masques FFP2 gratuits pour toutes et tous. Nous réaffirmons la nécessité d’une vaccination de masse pour une protection collective. Nous soutenons également les grèves sanitaires visant à protéger la classe travailleuse de la contamination lorsque le gouvernement ou les employeurs choisissent de nous mettre en danger. La fédération Solidaires Étudiant-e-s s’engage à travailler localement et nationalement pour porter ces revendications et combattre la relativisation de la pandémie.
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