Depuis le début de la crise sanitaire, la précarité étudiante ne fait que s’aggraver sans que le gouvernement n’apporte de réponse satisfaisante. Cependant il faut noter que cette précarité n’est pas issue de la crise mais est un problème structurel. En effet, si la pandémie l’a aggravée et l’a mise en lumière, elle ne l’a pas créée. Ainsi, alors que la situation des étudiant-e-s ne fait que se dégrader, le gouvernement reste sourd à leurs demandes et à celles de leurs syndicats.
Il est donc important de nous organiser collectivement et de nous mobiliser face à cette situation. La solidarité de classe, qui est devenue pour beaucoup l’une des rares manières de se nourrir, à travers les distributions alimentaires par exemple, doit également se traduire dans cette mobilisation. Tout comme les travailleur-se-s, les étudiant-e-s sont exploité-e-s : les universités fonctionnent de plus en plus comme des entreprises, de par l’ingérence de ces dernières dans l’Enseignement Supérieur, la professionnalisation des cursus de l’Université avec la multiplication de stages obligatoires et d’alternance. Il faut également ajouter à cela le salariat étudiant qui se répand par le biais de contrats précaires dits “étudiants”, ainsi que le travail intellectuel fourni, notamment en TD, qui est la propriété de l’université ou de l’enseignant-e. Ce processus relève de la libéralisation de l’économie et de l’Enseignement Supérieur contre laquelle nous luttons depuis des années.
Ainsi, au nom de cette solidarité de classe et car nous avons toute notre place dans ces manifestations, il nous semble nécessaire de nous joindre aux luttes du 1er mai. C’est pourquoi nous appelons les étudiant-e-s à se joindre massivement aux manifestations du 1er mai, à s’organiser collectivement et à faire entendre les revendications étudiant-e-s, tout en réaffirmant la nécessité de la mise en place d’un salaire étudiant.
Aujourd’hui les bourses, demain le salaire étudiant !
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