Depuis le début de cette semaine, les étudiant-e-s indonésien-ne-s manifestent.
Ils protestent contre, d’une part l’affaiblissement programmée de l’agence anti-corruption qui deviendrait gouvernementale et perdrait son indépendance et, de l’autre, contre une réforme du code pénal indonésien qui vise à interdire les relations sexuelles hors-mariage, ce qui revient, de fait, à criminaliser l’homosexualité.
Face à leur juste combat, le gouvernement indonésien a choisi de semer la mort. Mercredi, un lycéen de 15 ans, Bagus Putra Mahendra, est décédé, heurté par un camion en se rendant aux manifestations. Jeudi, Randi, étudiant de 21 ans à l’université Halu Oleo, est tombé sous les balles de la police. Enfin, ce vendredi, un étudiant en ingénierie de 19 ans a tragiquement succombé aux blessures infligées par les prétendues « forces de l’ordre ». Cela doit cesser, le gouvernement indonésien doit plier et retirer ces deux réformes.
La fédération Solidaires Etudiant-e-s, syndicats de luttes, membre de l’Union syndicale Solidaires adresse ses condoléances aux proches de Bagus Putra Mahendra et des étudiants assassinés. Nous affirmons notre pleine solidarité avec les étudiant-e-s indonésien-ne-s en lutte pour la défense de leurs droits et de leurs libertés.