Depuis plusieurs années maintenant, les politiques publiques n’ont de cesse d’attaquer l’enseignement supérieur et la recherche. Ainsi les moyens alloués par l’Etat se trouvent encore et toujours réduits, alors que dans le même temps, le privé est accueilli à bras ouverts pour compenser ce désengagement. Et c’est bien dans cette logique que sont mises en place :
- La possibilité pour les universités de sélectionner les étudiant-e-s à l’entrée du M1 (loi du 24 décembre 2016), accroissant la mise en compétition des étudiant-e-s et des universités ;
- Les fusions des établissements d’enseignement supérieur pour aboutir à la création des Communautés d’Universités et d’Etablissement (ComUE, instaurées par la loi Fioraso du 22 juillet 2013), permettant ainsi de réaliser des économies d’échelles au niveau de plusieurs établissements ;
- La création de pôles de recherche n’ayant plus vocation à développer les savoirs et la culture, mais à « transférer » ceux-ci au monde socio-économique ;
- L’introduction des acteurs et actrices du privé dans la conception des contenus des enseignements et dans les jurys d’examens (Nouvelle Licence de 2011) ;
- Les parodies de démocratie universitaire que sont les Conseils d’Administration, comme peuvent en témoigner les cas tout récents de Caen, Besançon, Paris 3, 5 et 7, ou encore Toulouse…
Et la liste pourrait être longue ! Concrètement, ce sont les étudiant-e-s, le personnel, et les enseignant-e-s qui subissent quotidiennement les méfaits de ces politiques néo-libérales : mal-être au travail, TD surchargés, enseignements supprimés, mobilité forcée pour tou-te-s, pressions hiérarchiques à tous les étages, etc.
Face à tout cela, la grève et la solidarité sont nos armes ! C’est pourquoi nous appelons et relayons l’appel de l’Université de Toulouse Le Mirail à une journée de grève nationale, le 7 mars, dans tout l’enseignement supérieur et la recherche.
Nous revendiquons ainsi :
- Le retrait de la loi sur la sélection en master ;
- Un réengagement massif de l’Etat à la hauteur des besoins, afin de donner les moyens nécessaires à un service public d’enseignement de qualité ;
- Le retrait des projets de fusion d’université et d’établissements ;
- Que les politiques menées à l’Université soit le fait d’une concertation réelle et d’une participation effective de tou-te-s ;
- L’abandon de toutes les poursuites judiciaires des camarades de Besançon qui ont bloqué le Conseil d’Administration du 14 février dernier, et la fin de la criminalisation des mouvements sociaux, à l’Université comme ailleurs !
Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes
Porte-parolat : 06.86.80.24.45
http://solidaires-etudiant-e-s.org/site/