Le défenseur sahraoui des droits humains Ali Salem TAMEK a entamé samedi 6 février 2016 un SIT-IN ouvert au siège de la section locale de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme à Assa, pour exiger des autorités marocaines de l’inscrire dans l’une des universités de la région.
Ali Salem TAMEK a en outre commencé le 9 février 2016 une GREVE DE LA FAIM ILLIMITEE dans ces mêmes locaux, signifiant par-là la gravité de l’interdiction qui lui est faite de poursuivre des études supérieures.
Depuis 2007, année d’obtention de son baccalauréat, monsieur Ali Salem TAMEK est interdit d’université. Cette mesure arbitraire et illégale est bien sûr liée à son engagement en faveur de l’application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. L’interdiction faite à monsieur TAMEK d’accéder à l’enseignement supérieur est une grave violation de son droit fondamental à l’éducation, et constitue une violation des conventions internationales relatives aux droits humains, pourtant signées par le Maroc.
Monsieur TAMEK est ancien prisonnier politique : il a subi plusieurs arrestations et condamnations par la justice marocaine. Le 8 octobre 2009, il a été arrêté par les autorités marocaines, avec six autres militants sahraouis, après leur visite aux campements des réfugiés sahraouis à Tindouf. Après 5 audiences devant les tribunaux marocains, il a été mis en liberté conditionnelle le 14 avril 2011. Monsieur TAMEK est toujours en attente de son procès.
Nous signataires de cet appel, nous déclarons notre solidarité avec le combat mené par Ali Salem TAMEK pour faire respecter son droit à l’éducation. Nous exigeons des autorités marocaines la levée immédiate de cette interdiction et l’inscription de Monsieur Ali Salem TAMEK dans l’université de son choix.
Nous demandons à toutes les associations, ONG, syndicats et partis politiques de faire pression sur les autorités marocaines pour mettre fin à cette nouvelle violation des droits humains.
Une grève de la faim est une chose sérieuse, aux conséquences qui peuvent être dramatiques.
L’Etat marocain sera tenu responsable des suites de la grève de la faim d’Ali Salem TAMEK.
Signataires :
AFAPREDESA
AARASD
AFASPA
CORELSO