C’est quoi une convention collective ?
Les conventions collectives précisent pour chaque secteur d’activité les conditions de travail et d’emploi. Le droit du travail est ainsi appliqué en fonction des contextes de travail propres à chaque secteur.
Mais surtout : les conventions collectives proviennent des luttes du mouvement ouvrier et contiennent de ce fait des dispositions favorables pour les salarié-e-s.
Et dans le social, quelles conventions ?
Les salarié-e-s du social peuvent dépendre de diverses conventions collectives. Les deux plus connues concernent les salarié-e-s du secteur associatif : la convention 51 et la convention 66.
Elles ont été signées respectivement en 1951 et en 1966. Elles couvrent à l’origine deux champs d’activité différents (adultes en difficulté / mineurs en danger).
C’est quoi cette histoire de fusion des conventions ?
Les syndicats de salarié-e-s (dont SUD Santé Sociaux et la CGT) défendent l’idée d’une convention collective unique du social qui donnerait les meilleures conditions de travail possibles aux salarié-e-s.
Les syndicats employeurs (NEXEM, FEHAP, AXESS) ne l’entendent pas de cette oreille et proposent une convention collective unique défavorable aux salarié-e-s du social.
Concrètement, on en est où ?
Les négociations sont bloquées pour le moment. Les syndicats employeurs tentent de passer en force. On connaît dans les grandes lignes le coeur de leur projet :
- Virer les garanties collectives (congés trimestriels dans la convention 66, primes fixes dans la convention 51.
- Passer une grille de rémunération (liée aux qualifications et à l’ancienneté) à une évaluation individuelle par la hiérarchie.
C’est quoi l’arnaque là-dedans ?
La fusion des conventions collectives s’inscrit dans une bataille plus large : celle du démantèlement de la protection sociales. Les conditions de travail des salarié-e-s seront de nouveua dégradées, tout comme la qualité des services sociaux.
Les garanties collectives permettent d efaire face collectivement à nos employeurs : les casser c’est clairement vouloir en finir avec notre capacité à défendre nos métiers et notre éthiques.
Qu’est-ce qu’on peut faire ?
Les conventions collectives ont été négociées au moment où le rapport de force était favorable aux salarié-e-s du secteur du social. Ce que nous avons à faire, c’est renverser la tendance actuelle : nous devons à nouveau imposer notre point de vue face à celui des financeurs et des employeurs.
Investissons-nous dans les luttes des salarié-e-s du secteur du social et médicosocial, développons le syndicalisme étudiant de lutte dans nos lieux de formations : imposons un autre avenir !