Le 8 décembre je me mobilise !
Alors que le premier semestre touche à sa fin, nombre d’étudiants et d’étudiantes en licence 3 n’auront pas le droit à la poursuite d’études. Des milliers d’étudiants et d’étudiantes sont encore aujourd’hui privés d’un master du fait du manque de places à l’université, du fait de la sélection en master 1 .
En témoigne l’occupation actuelle à l’Université Paris-Nanterre, de 61 jeunes sans affectation, dont la moitié en Master, qui dure depuis 1 mois pour exiger d’avoir une place à l’Université ! Aucune solution réelle n’est proposée à tous les jeunes qui cette année se sont retrouvés dans cette situation. Ils doivent avoir une inscription immédiatement !
Pire, les conseils d’universités ont à leur ordre du jour l’utilisation de la plateforme trouvermonmastergouv.fr censée recenser les masters, en outil de sélection qui s’inspire très fortement de Parcoursup. Ils commencent déjà à centraliser les capacités d’accueil et les “attendus” !
La plateforme trouvermonmaster destinée aux licences 3 s’annonce encore plus sélective que Parcoursup et sera efficiente dès cette année avec un calendrier resserré au second semestre. Les étudiants et les étudiantes devront formuler un certain nombre de vœux. En revanche, le risque persiste qu’au moindre vœu accepté par un établissement, l’étudiant ou l’étudiante puisse obligatoirement être affecté·e dans ce master sans attendre la réponse de ses autres demandes.
Non seulement des étudiants et des étudiantes n’auront pas de masters, mais une majorité se retrouvera dans un master ne correspondant pas à leurs premiers choix. Tout au long du mois de mars les étudiants et les étudiantes devront faire leur voeux en master et d’avril à la mi-juin les étudiants et les étudiantes auront les réponses des équipes pédagogiques.
Du fait de l’autonomie des universités et de la mise en concurrence de celles-ci, la mise en place de cette plateforme passera nécessairement par la mise en place d’algorithmes locaux basés sur des critères de sélection sociale au mépris des classes populaires.
Alors que le nombre de milliardaires en France est passé de 95 à 109 en pleine Crise du COVID, il n’y a aucune raison d’accepter qu’un seul jeune se retrouve sans-fac ! L’argent et les moyens existent pour garantir une place pour tous dans la fac et la filière de son choix !
Le gouvernement fait le choix une fois de plus d’une sélection renforcée plutôt que d’investir massivement dans l’enseignement supérieur et la recherche. En refusant d’investir et en répondant par la sélection à tous les niveaux, c’est la casse de l’avenir des étudiants et des étudiantes.
Il faut en finir avec la sélection à l’entrée et au sein même de l’université. Le droit à la poursuite d’études doit être garanti. Etudier est un droit pas un privilège !
Les organisations étudiantes et de jeunesse appellent à la mobilisation des étudiants et des étudiantes partout en France le 8 décembre prochain et revendiquent :
● Pour tous les étudiants et les étudiantes n’ayant eu aucun master cette année : l’ouverture immédiate de places dans les facs et les filières demandées en priorité pour ces étudiants.
● L’investissement massif dans l’ESR permettant de recruter 15 000 personnels enseignants titularisés, le développement d’infrastructures et d’universités pour augmenter le nombre de places à l’université en licence et en master !
● La fin de la sélection autre que par le diplôme requis : chaque jeune doit pouvoir bénéficier de son droit à la poursuite d’études. Chaque jeune doit pouvoir s’inscrire dans la fac et la filière de son choix, en licence comme en master