« Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement,
Alors que la crise sanitaire que nous traversons ne faiblit pas, un grand nombre de jeunes de moins de 25 ans se retrouvent dans une situation de précarité exacerbée. Celles et ceux qui ont perdu leurs emplois ou leurs stages gratifiés se retrouvent de fait sans revenus du fait d’un arrêt de leur activité suite à la crise du Covid-19.
Environ 700 000 jeunes ayant achevé leurs études et formations rentreront d’ici quelques mois sur la marché de l’emploi. Avec la conjoncture économique actuelle, le marché de l’emploi va se retrouver saturé du fait de suppression de milliers de postes dus aux cessations d’activité qu’a entraînée la crise sanitaire que nous traversons. La plupart de ces jeunes ne pourront bénéficier de l’assurance chômage n’ayant jamais exercé d’activité professionnelle, comment pourront-ils vivre sans source de revenu ?
Afin d’aider les jeunes à vivre, voire survivre, il est nécessaire de prendre des décisions fortes et de mettre en place des solutions. La solidarité Nationale ne doit pas être qu’un bel adage.
Depuis plus d’un mois, une centaine de partis politiques, associations, organisations,syndicats, parlementaires, président·e·s de conseils départementaux, élu·e·s locaux et organisations de jeunesse ont affiché leur soutien à l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans à travers la plateforme : RSA pour les moins de 25 ans
Les jeunes peuvent voter, se salarier, payer des cotisations, être prélevé·e·s de l’impôt sur le revenu, mais se voient pourtant refuser l’accès à un volet essentiel de la solidarité nationale. Cette exception est injustifiable et doit cesser. La misère dans laquelle sont plongé-e-s ces jeunes n’est pas une période passagère sans conséquence. L’extrême pauvreté met directement leur avenir et leurs possibilités d’émancipation en danger.
Mesdames, Messieurs, nos associations, syndicats et organisations politiques de jeunesse vous demandent aujourd’hui solennellement d’ouvrir le Revenus de Solidarité Active aux jeunes de moins de 25 ans.Nous sommes disposés à vous rencontrer afin d’échanger sur ce dispositif qui pourrait, et nous en sommes convaincus, entrouvrir une sortie de la précarité pour des milliers de jeunes. »