Suite à l’appel et à la pétition « Nous, enseignant-e-s et chercheurs/ses de Turquie, ne serons pas complice de ce crime » dans lesquels ils dénoncent les massacres commis au Kurdistan, le Président turc Erdogan a lancé une répression contre les 1128 professeurs d’université turcs et kurdes y ayant participé. Il a demandé au Conseil de l’Enseignement Supérieur de « faire le nécessaire ». Des dizaines d’enseignants chercheur-se-s ont été démis de leurs fonctions ou font l’objet de poursuites disciplinaires, 21 universitaires de l’université de Kocaeli et 4 de l’université de Bolu ont été placés en garde à vue lors de perquisitions à leurs domiciles.
Les signataires sont aussi soumis à une propagande assimilable à du lynchage dans la presse gouvernementale qui alimente la haine contre eux. S’ajoutent à cela des déclarations des directions de dizaines d’universités qui considèrent cette pétition comme « inacceptable », comme « une trahison » ou de la « propagande terroriste » pour certaines et annoncent qu’elles vont engager des poursuites contre les académiciens qui ont signé la pétition. Le nombre de gardes à vue, destitutions et poursuites n’en est probablement qu’à son début.
La fédération syndicale Solidaires étudiant-e-s dénonce la répression qui s’abat contre ceux et celles qui ont osé dévoiler l’état de guerre au Kurdistan. Nous demandons que cessent les persécutions contre eux et elles.
Nous leur apportons notre soutien et appelons les étudiant-e-s, enseignant-e-s et plus largement la communauté scientifique à dénoncer la répression dont ils sont victimes en apportant leur soutien sous toutes les formes possibles et imaginables.
La guerre en Turquie doit cesser !