Après les attentats, notre meilleur hommage aux victimes, c’est la lutte contre la guerre, les lois liberticides et le racisme !
Les attentats meurtriers du 13 novembre 2015, qui ont eu lieu à Paris, ont ôté la vie à 129 personnes et laissé des dizaines d’autres grièvement blessées. Solidaires étudiant-e-s Paris 1 rend hommage aux centaines de victimes de ces attentats réactionnaires et exprime sa pleine et entière solidarité envers leurs familles et proches. Alors que nous sommes nombreux à avoir été touché directement ou indirectement, le gouvernement n’a pas perdu une minute. Dès le soir même des attentats, Hollande a décrété l’état d’urgence et annoncé l’intensification des bombardements en Syrie. Toute une série de mesures exceptionnelles, sécuritaires et liberticides, a été annoncée dans la foulée, y compris une réforme constitutionnelle élargissant les pleins pouvoirs de l’exécutif. Nous condamnons fermement cette restriction des libertés fondamentales et syndicales et le renforcement de l’appareil répressif de l’État dont les principales cibles seront les secteurs combatifs des mouvements ouvrier et sociaux. Nous condamnons tout aussi fermement les guerres impérialistes menées depuis plus de 15 ans par les gouvernements européens et américains pour maintenir leur domination dans la région, celles-ci n’ont jamais endigué la montée de l’islamisme radical, au contraire, elles l’ont renforcé en semant la misère des populations. La responsabilité du gouvernement français est d’autant plus indéniable que ce dernier mène en moyenne une guerre par an depuis 2012. La guerre impérialiste et la misère profonde qu’elle engendre font le lit des organisations islamistes réactionnaires comme Daesh. Nous dénonçons par ailleurs le contrôle des cartes et la fouille de sacs à l’entrée des universités et des lycées, ainsi que le contrôle des consciences qui ne tardera pas à s’exercer sur les esprits des jeunes partout en France par le maintien d’une ambiance de peur et de répression par le gouvernement. Nous revendiquons le droit au débat, à l’information, à la critique, et nous exigeons que la direction de la fac annule l’interdiction des réunions sur Paris 1. Nous refusons enfin les amalgames, les discours racistes et islamophobes, qui prospèrent sur fond de crise économique aiguë et ne font que faire le jeu de la droite et de l’extrême droite. Nous combattons le discours du « choc des civilisations », qui ne propage que la haine contre notre collègue, notre camarade de classe, notre voisin. Alors que le gouvernement et le patronat espèrent mettre un coup d’arrêt définitif à une contestation ouvrière et populaire qui a commencé à s’exprimer de plus en plus fortement dans les dernières semaines, autour des salarié-e-s d’Air France, de l’AP-HP ou des migrant-e-s, en imposant « l’union nationale », comme ils l’ont fait le 11 janvier, nous réaffirmons la nécessité pour les luttes de se poursuivre. Malgré les interdictions formelles, les rassemblements, les manifestations, les grèves doivent se maintenir et continuer car les attaques contre le monde du travail, la jeunesse et les couches stigmatisées de la population ne s’arrêteront pas là. Ces derniers doivent se battre contre les lois liberticides, contre les guerres impérialistes, contre le racisme et la xénophobie. Nous devons nous battre pour construire une véritable solidarité internationaliste, par delà les frontières nationales, en toute indépendance de nos gouvernements !
Contre la guerre et les lois liberticides ! Contre l’union nationale : pour la solidarité internationaliste !
Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes, Paris 1 // PMF B907 solidaires.etudiants.paris1@gmail.com // https://www.facebook.com/SolidairesEtudiantP1