Le 20 novembre, après s’être réunies le 18 au siège de l’Union Syndicale Solidaires, les cinq organisations syndicales étudiantes nationales ont publié un communiqué commun, en réponse aux annonces ridicules de la ministre de l’enseignement supérieur. La ministre au réussi l’impensable il y a encore quelques semaines : unir l’entièreté des organisations syndicales étudiantes autour de revendications claires.
Les annonces ridicules du ministère
Le 19 novembre, et ce avant même d’avoir reçu toutes les organisations, la ministre a annoncé trois nouvelles mesures.
- Un numéro vert pour les étudiant-e-s en difficulté. Nous ne voulons pas de numéro vert. Nous voulons des bourses et des services publics pour nous nourrir, nous loger, nous habiller, nous soigner. Nous voulons des personnels – travailleurs/ses sociales/aux et médicales/aux – devant nous, pour nous recevoir, nous aider et débloquer des aides, et non une boite vocale.
- L’instauration de la trêve hivernale pour les locataires en cité universitaire. C’est bien, mais c’est insuffisant : d’une part, parce qu’il n’existe pour le moment aucune garantie légale ou réglementaire autre qu’une déclaration d’intention ; d’autre part parce que nous exigeons, avec l’intersyndicale, que les locataires en cité U soient reconnu-e-s disposer de droits, comme tous les autres locataires en logement social, notamment en matière d’expulsion.
- Un renforcement du statut des étudiant-e-s élu-e-s. Mais qui croit-elle acheter ? Nous ne luttons pas pour récupérer des avantages pour les élu-e-s ! Nous luttons pour que chaque étudiant-e puisse vivre et étudier dignement !
Au matin du 21, le premier ministre s’est joint au grand concert de mensonges, lorsqu’il a prétendu, sur France Inter, que le montant total des bourses était de 5,7 milliards d’euros. Fake news ! Le montant réel est de 2 milliads. (1) C’est-à-dire à peu près le montant prévu pour le SNU (Service National Universel). Abroger ce SNU absurde, comme le demande l’intersyndicale, permettrait ni plus ni moins que de doubler le montant des bourses !
Une unité étudiante historique
Pour revoir une telle unité dans les revendications étudiantes (2), il faut au moins remonter à 2006, au moment du CPE. L’incurie du ministère aura réussi cette gageur. Madame Vidal, il faut maintenant sortir votre chéquier et agir véritablement : augmenter les bourses, construire des logements, recruter du personnel social et médical, refinancer la restauration universitaire, abroger les frais d’inscription délirants et permettre à tous-tes les étudiant-e-s étranger-ère-s de disposer d’un titre de séjour.
Si vous n’entendez pas cela, si vous restez sourde aux gestes de détresse, comme celui de notre camarade à Lyon, le 8 novembre, nous amplifierons, unitairement, la mobilisation sur le terrain, notamment lors d’une journée nationale d’action et de mobilisation le 26 novembre.