Mercredi 28 avril, nous avons appris dans l’un des conseils de l’université que l’UPPA et son président Laurent Bordes portent plainte et lancent une procédure disciplinaire à l’encontre d’un de nos militants. Bordes évoque aussi des « procédures contre toutes les personnes associées ».
Ce qui est reproché à notre camarade ? Avoir relayé sur “infos-entre-etudiant@” (une liste mail réservée aux étudiant·es de l’UPPA) deux communiqués de notre syndicat :
- le 13/05/2025, un communiqué dénonçant la répression à l’encontre des individus ayant recouvert les tags nazis des murs de l’UPPA ;
- le 25/05/2025, un communiqué rappelant le déroulement de l’élection du Laurent Bordes à la présidence de l’UPPA, et tirant un bilan de son premier mandat.
Si nous ne sommes pas surpris que ces textes dérangent au plus haut de l’université, s’en prendre individuellement à l’un de nos militant·es est un précédent grave. Notre camarade a été mandaté par Solidaires Etudiant·es pour transmettre nos communications syndicales aux étudiant·es sur cette liste au nom du syndicat, chacun de nos deux communiqués manifestant ainsi l’expression collective de notre organisation. Cette nouvelle attaque fait éclater aux yeux de tou·tes le caractère répressif et autoritaire de la gestion de l’UPPA.
Quelques jours plus tard, dans un mail à la communauté universitaire, la présidence recommence, nous accuse de diffamation et s’emploie à jeter le discrédit sur notre syndicat. La présidence prétend défendre le “vivre-ensemble” : n’inversons pas les rôles, c’est bien elle qui, par son comportement, entretient un climat délétère à l’UPPA, comme le démontre la situation actuelle et l’envoi de cet e-mail, auquel nous ne pouvons pas répondre directement, puisque notre accès à la liste mail étudiante nous a été retiré.
La Présidence s’en prend à nous et à notre camarade pour faire taire le syndicat des étudiant·es de l’UPPA et se dispenser de toute critique. Nous dénonçons une atteinte grave à la liberté d’expression, à la liberté de critique et à la liberté d’opposition politique.
Mais ni notre camarade, ni le syndicat ne se laisseront intimider. Nous annonçons ainsi faire appel aux services d’un avocat pour nous défendre et contrer cette offensive. Nous déplorons que la présidence fasse le choix d’essayer de porter l’affaire sur le terrain juridique en portant plainte contre un étudiant de son université. Solidaires Etudiant·es dénonce vivement ces méthodes qui portent atteinte à la liberté d’expression syndicale, ce qui appelle à des réponses fermes de l’ensemble de la communauté universitaire contre la répression. Nous ne lâcherons rien : qui décide de s’attaquer à un seul de nos camarades, décide de s’attaquer à nous tous et toutes.
Nous exigeons l’abandon de toute plainte ou mesure disciplinaire à l’encontre de notre camarade victime de répression syndicale, ainsi que des excuses publiques de la part de la présidence de l’UPPA à destination de notre syndicat et de la communauté universitaire en général.