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Élection de Laurent Bordes à la tête de l’UPPA : un cirque anti-démocratique

Élection de Laurent Bordes à la tête de l’UPPA : un cirque anti-démocratique

Après 4 ans de politiques libérales, de pratiques anti-démocratiques et de discriminations, Laurent Bordes a été réélu président de l’université de Pau et des Pays de l’Adour le 17 avril, pour un nouveau mandat hostile aux droits des étudiant·es. Il nous semble nécessaire de revenir sur cette élection scandaleuse à bien des égards.

Rappelons-le, le bilan de Laurent Bordes à l’UPPA, c’est notamment la mise en place des frais différenciés discriminatoires et antisociaux pour les étudiant·es étranger·es, une mauvaise gestion des enjeux liées aux violences sexistes et sexuelles ou le choix de l’UPPA comme université pilote pour l’acte II de l’autonomie des universités, avec à la clé l’accélération de la libéralisation et donc de la destruction de nos universités publiques.

À ce bilan déjà peu glorieux s’ajoute cette réélection permise par un ensemble de manigances indignes de la bonne gestion d’un établissement universitaire :

La fraude électorale

La Commission de contrôle des opérations électorales (CCOE) concernant l’attitude du président de l’UPPA estime que “le président de l’Université […] a porté atteinte à l’égalité entre les listes candidates”. Suite à la demande d’annulation des élections formulée par la liste intersyndicale Université Humaniste et Solidaire (UHS), il a été reconnu que le président Bordes a nuit à la sincérité des élections à l’UPPA tenues en novembre s’exprimant via son adresse mail à l’ensemble des membres du personnel au nom de la liste “UPPA 2028”.

La collusion avec l’extrême-droite

Laurent Bordes, applicateur zélé de politiques discriminatoires, a su forger des alliances à la hauteur de ses pratiques. Au sein des conseils qui dirigent l’université, il s’allie donc à un joli pot-pourri de macronistes néolibéraux et d’anciens membres du groupuscule d’extrême-droite UNI.

L’intervention de politicien·nes extérieures à l’université pour gagner l’élection

Les communautés d’agglomération de Pau (présidée par François Bayrou) et du Pays Basque (présidée par Jean-René Etchegaray) ont toutes deux participé au vote qui a abouti à l’élection de Bordes. Cela achève de le rendre indigne du titre auquel il prétend, un président ayant besoin de l’ingérence de François Bayrou suite à une mascarade électorale doit démissionner au plus vite, sous peine d’aggraver le climat de tensions au sein de l’université.

Nous ne reconnaissons pas Laurent Bordes légitime à la présidence de l’université. Son élection ne fait que confirmer le fait que la “démocratie universitaire” est une vaste blague, puisqu’un tricheur minoritaire devant les personnels et étudiant·es de l’UPPA peut rester président.

Face à l’évidence antidémocratique, nous, étudiant·es de l’université, ne pourrons que compter sur le rapport de force avec la présidence pour défendre nos intérêts.

Pour une université gratuite, émancipatrice et ouverte à tou·tes, contre les discriminations et les injustices, c’est toute l’année qu’il faut lutter et construire sur nos campus.

Pour les 4 prochaines années de résistance contre Bordes, Bayrou et ceux qu’ils défendent, organisons-nous à l’UPPA, syndiquons-nous et faisons gagner la solidarité et l’émancipation !

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