Dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 mai, des messages nazis, racistes et LGBTIphobes ont été tagués sur les murs de l’UPPA. Ces actes ont entraîné des réactions légitimes d’indignations à l’université et dans toute l’agglomération paloise.
Ce dimanche 11 mai, le président de l’UPPA, Laurent Bordes s’est exprimé sur ce sujet pour la première fois auprès des étudiant·es. Dans ce message, cosigné par Isabelle Baraille, vice-présidente du CA et Samanah Kolanowski, vice-présidente étudiante “Notre liste étudiante” (soutien du président Bordes), il condamne les inscriptions nazies, mais ajoute ceci : “Ce dimanche, en début d’après-midi, trois individus ont été surpris en train de recouvrir les premiers tags par de nouvelles inscriptions. […] Nous dénonçons avec gravité tout acte de vandalisme, quelle qu’en soit l’intention ou l’origine.”
Le président renvoie dos à dos des nazis avec des militants antifascistes, un processus particulièrement odieux. Rappelons que la présidence a laissé ces tags immondes intacts, ce sont des étudiant·es qui en ont spontanément recouvert une partie vendredi, mais ont été arrêté·es par la sécurité de l’université avant de pouvoir finir. Comment s’étonner qu’après plus de 3 jours, des palois·es ne tolèrent pas plus longtemps des croix gammées ou des inscriptions comme “PD < chien”, “88” (code pour “Heil Hitler”) ou “immigrés de merde” ?
Si les manifestations fascistes, en particulier visuelles, ne sont pas une nouveauté à l’UPPA, leur nombre a explosé depuis la prise de fonction de Laurent Bordes il y a 4 ans. Plutôt que de prendre ses responsabilités et d’agir pour combattre l’extrême droite à l’université, Bordes préfère participer à la répression des individu·es légitimement révolté·es par des inscriptions fascistes.
Nous apportons un plein soutien aux 3 individu·es contrôlé·es. La présence des forces de police n’a jamais été aussi importante sur notre université, autrefois relativement épargnée grâce à la franchise universitaire. Nous le réaffirmons, la place de la police n’est pas sur nos campus, encore moins pour faire la chasse aux antifascistes.
Non à la criminalisation de l’antifascisme !