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Travail saisonnier : par tous les temps, on fait valoir ses droits !

Travail saisonnier : par tous les temps, on fait valoir ses droits !

Que ce soit dans les champs, à l’usine, aux bureaux, dans les chantiers, beaucoup d’étudiant·es sont amené·es à travailler l’été pour financer leurs études et leur vie quotidienne le reste de l’année. Aux contrats précaires s’ajoutent des conditions de travail difficiles, que l’été ne vient pas affaiblir, bien au contraire.

Dans les prochaines semaines, les températures vont dépasser les 30°C et même se rapprocher des 40°C.

Au-delà de 33°C, le risque d’accident est accru. Le travail sous la chaleur excessive en plus d’augmenter la pénibilité présente de nombreux risques pour la santé : œdèmes, céphalées, spasmes, nausées, vomissements, pertes de connaissances, etc.

Face à cela, malgré nos contrats de travail précaires, nous avons des droits et l’employeur a des obligations, que nous devons faire respecter !

S’IL Y A UN ACCIDENT : Au premier signe de malaise ou de confusion, on met son ou sa collègue dans un endroit frais, on le/la rafraîchit et on compose le 15. La personne qui fait un malaise devra déclarer un accident de service pour ensuite bénéficier des droits attachés (surtout si le médecin fait le lien entre conditions de travail et malaise).

LES OBLIGATIONS DE L’EMPLOYEUR : La loi prévoit que l’employeur a l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des salarié·es en y intégrant les conditions de température.

Si la loi ne prévoit pas spécifiquement des températures maximales de travail, l’employeur doit en revanche prendre des mesures pratiques de prévention :

  • organisation du travail pour éviter les tâches fatiguantes physiquement, aménagements horaires pour travailler plus tôt, ou moins longtemps, pauses régulières.
  • mise en place de mesure de protection collective (stores, volets, ventilation, etc).
  • mise à disposition d’une quantité suffisante d’eau fraîche et potable à proximité des postes de travail, distribution d’eau.
  • mise à disposition de pièces de repli climatisées, d’abris…

SI LA SITUATION DEVIENT INTENABLE :

Parles-en d’abord à tes collègues. Ton patron est peut être sympa, mais au fond, il n’a pas les mêmes intérêts que toi. Collectivement, on est toujours plus armé·es pour faire changer les choses.

Tu peux aussi contacter les syndicats présents sur ton lieu de travail, ou à défaut dans ta ville/région. Tu peux aussi demander l’intervention des représentant·es syndicaux. Cela afin de pouvoir :

  • Obliger l’employeur à prendre les mesures de prévention ;
  • Déclencher un droit d’alerte (DP, CSE ou CHCT) pour situation de danger grave et imminent. Cela vous permettra toi et tes collègues si rien n’est fait, de pouvoir user de votre droit de retrait ;
  • Demander la réunion dans l’urgence des CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) ou du CSE (Comité Sociale et Économique) pour acter des mesures ;
  • Faire intervenir la médecine du travail ou de prévention pour les personnes vulnérables.

Absence de protection face à la chaleur, abus et non-respect des contrats, travail précaire : Ensemble on réagit !

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