Les occupations se multiplient.
Un peu partout, c’est une, deux, trois salles, un amphi qui sont occupés. Hier, c’était les étudiant.e.s de Nanterre et Caen qui se réappropriaient leurs locaux, puis Science Po Paris qui a fait le buzz avec #OccupyScPo en occupant une première nuit un amphi et en votant la reconduite de l’occupation aujourd’hui. Alternative au blocage, occuper un lieu permet d’ouvrir un lieu de discussion pour les grévistes et les non-grévistes, cela permet aussi d’organiser des discussions, des projections et des ateliers. Enfin, c’est aussi un moyen de créer un rapport de force avec les administrations pour obtenir la banalisation des cours.
Des AG par centaines, des AG par milliers !
Les Ags continuent à des rythmes différents un peu partout. Aujourd’hui, la première assemblée générale à l’intérieur de la Sorbonne a été tenue. Cela faisait plusieurs années que cela n’était pas arrivé, et après les fermetures administratives et les évacuations de la semaine dernière, cette assemblée générale dans un lieu si symbolique pour tout mouvement contestataire est un coup de force !
Journée d’actions nationale
Une journée d’action nationale avait été appelée par la coordination nationale étudiante pour la journée du 22 mars. Une fois n’est pas coutume, les étudiant.e.s de Rennes ont répondu avec éclats à l’appel. Descendu.e.s à plusieurs milliers dans la rue, ils et elles se dirigent vers une halte SNCF et occupent les voies pendant plusieurs heures. Ils et elles repartent enfin en manifestation où, bien organisé.e.s, ils et elles font face à la police. A Clermont-Ferrand, les étudiant.e.s et lycéen.ne.s défilent aussi dans les rues de la ville, après le blocage de plusieurs lycées. A Caen, hier, la fac est partiellement bloquée, l’assemblée générale se transforme en cortège pour rejoindre un rassemblement contre les violences policières puis part en manifestation sauvage. De même à Paris, où l’Ag de Tolbiac se transforme en une joyeuse manifestation à travers le 14ème arrondissement.
Aujourd’hui, Tolbiac redevient Tolbiac-la-rouge grâce aux pots de peinture des personnes rassemblées pour protester contre la répression du mouvement social cette après-midi. Après être allé jusqu’à l’université Paris 7 en manifestation, des étudiant-e-s occupent un amphi ! Encore à Caen, les étudiant.e.s ont manifesté et ont ambiancé le centre ville de manière festive et déterminée.