La situation des universités aujourd’hui est catastrophique. Si le gouvernement annonce avoir « sanctuarisé » le budget de l’Enseignement supérieur et de la recherche la réalité du terrain est désastreuse. Filières supprimées, cours surchargés, personnels précaires et sous payés, étudiant-e-s dans la galère, dont 40% sont obligés de travailler pendant leurs études… Une cinquantaine d’universités sont endettées, et 45% de l’ensemble des personnes employées dans les universités sont en contrat précaire.
Il ne faut pas chercher longtemps sur le site du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche pour découvrir la réalité des chiffres.
Entre 2008 et 2013 le nombre d’étudiant-es est passé de 2,23 millions à 2,4 millions, soit 7,5% d’augmentation. Dans le même temps le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche est passé de 23,5 à 23,05 milliards soit 2% de baisse. Ramenée au nombre d’étudiant-es, c’est tout simplement une baisse de la dotation de l’Etat par étudiant-e de 10% en 5 ans !
L’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche ont le devoir de se révolter contre cette situation catastrophique. Si les soubresauts de ce début d’année (manifestation nationale le 17 octobre et le 11 décembre, mouvement important sur la fac de Clermont au début de l’année, et surtout mouvement encore en cours sur l’université du Mirail à Toulouse…) ont pu faire peur au gouvernement et le freiner dans sa volonté de réduire encore un peu plus ce budget exsangue, il est temps pour tou-te-s de passer à l’offensive et de revendiquer les moyens nécessaires pour reconstruire un monde universitaire aujourd’hui en déroute.
Pour une université gratuite, populaire, critique et émancipatrice !
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